Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Marie-Nel lit

Les princes charmants ne savent pas voler de Élodie Godart

26 Août 2023 , Rédigé par Marie Nel

Les princes charmants ne savent pas voler de Élodie Godart

Résumé :

 

Élodie croit au grand amour.

Lorsque cette jeune femme passionnée de parachutisme rencontre Kasper sur une plage de Thaïlande, elle pense que c’est pour la vie.

Malgré les embûches de la langue et la distance qui les sépare, Élodie vit l’amour fou, celui que tout le monde espère.

Quand son prince charmant meurt brutalement sous ses yeux huit mois plus tard, Élodie disjoncte. Devenue mutique, incapable d’exprimer sa douleur, elle n’a d’autre choix que de lui écrire pour le maintenir en vie.

Comment faire face à l’inacceptable ? La rage de vivre d’Élodie peut-elle l’emporter sur son chagrin ?

Un premier roman émouvant sur le parcours de reconstruction d’une jeune femme, inspiré de la propre histoire de l’autrice. Préface de Clémentine Célarié.

 

À propos de l'autrice :

 

Élodie Godart est comédienne.

Elle s’est d’abord formée au cours Florent puis, a ensuite, effectué de nombreux stages. Élodie est aussi attirée par le chant et la danse, c’est pourquoi elle choisit de suivre une formation spécialisée dans la comédie musicale.

Après quelques apparitions à la télévision ("Scènes de ménage", "Mytho", "Capitaine Marleau") et au cinéma ("Alibi 2", de Philippe Lacheau), elle a tenu l'un des rôles principaux du premier film de l'actrice Clémentine Célarié, "Pierre et Jeanne" (2021).

Largement autobiographique, "Les princes charmants ne savent pas voler" (2023) est son premier roman.

 

Mon Avis :

 

Ce sont les mots de Clémentine Célarié sur le bandeau rouge de couverture qui m'ont tout de suite intriguée. Elle dit que c'est "une des plus belles histoires d'amour qu'elle ait lues". Lorsque j'ai lu le résumé, le sujet du deuil m'a tout de suite intéressée même s'il est fort et émouvant. En plus, je vivais des moments difficiles et similaires, puisque j'ai lu ce roman au moment du décès de ma maman. J'ai attendu avant d'écrire cette chronique. Et enfin, lorsque j'ai lu que c'était autobiographique et un premier roman, j'ai été encore plus intéressée.

Ce livre est écrite comme une longue lettre que Élodie écrirait à son amour perdu. Elle ressent ce besoin d'écrire au moment de la perte de son compagnon. Elle écrit sur des feuilles, puis dans des cahiers. Elle retrace ainsi sa rencontre avec Kasper, un jeune allemand, pendant leurs vacances. Leur coup de foudre, leur weekend passionné. Puis une fois chacun rentré chez soi, le silence. Jusqu'à ce que Élodie prenne son courage à deux mains et contacte Kasper via les réseaux sociaux. Ils vont alors se revoir et ainsi pouvoir vivre leur amour et faire des projets. Jusqu'au drame, Kasper meurt brutalement sous les yeux d'Élodie huit mois plus tard. Et c'est alors la descente aux enfers pour la jeune femme. Elle ne parle plus, le choc est immense, c'est donc en lui écrivant qu'elle arrive à garder la tête hors de l'eau. 

Difficile d'accepter la perte d'un être cher. Comme le dit si bien Clémentine Célarié dans sa préface, c'est perdre une partie de nous, voir tout ce qui nous fait. C'est très difficile de survivre et de se relever, parfois cela relève d'un miracle, et Élodie incarne ce miracle. Elle va tomber au plus bas, elle va passer par tous les stades dans son travail de deuil. Elle va culpabiliser, nier la vérité, penser que Kasper est toujours vivant, elle va ensuite être en colère, avant d'arriver à relever la tête et à avoir envie de continuer. C'est un exemple même de résilience. 

Je me suis très vite attachée à Élodie, je crois même avant d'avoir commencé ma lecture. Je me suis tellement retrouvée en elle, et je pense que beaucoup de lecteurs auront ce même sentiment. Je me suis mise à sa place, j'ai ressenti toutes ses émotions. Je ne sais pas comment je réagirais dans sa situation. J'ai perdu ma maman, suite à une longue maladie, on n'est jamais prêt, mais on sait que ça va nous tomber dessus. Mais là, dans le cas d'Élodie, c'est un accident, Kasper est jeune, on ne pense pas du tout à cela, on a la vie devant nous, et c'est ce qui rend cette mort encore plus dramatique et difficile à supporter. En me mettant dans la peau d'Élodie, je n'imagine pas la douleur que cela doit représenter.

C'est en plus très bien écrit, la plume d'Élodie Godart est très belle, très poétique. On sent dans son écriture l'évolution de son mental. On assiste à sa descente aux enfers, puis à sa reconstruction. J'ai été triste avec elle, j'ai perdu ma voix aussi, j'ai souri en même temps qu'elle. J'ai eu l'impression de vivre à ses côtés, perchée sur son épaule, et je l'ai suivie de très près. C'est également dû à la narration à la première personne, elle permet d'être au plus près des émotions de l'autrice, de rentrer dans sa tête et de vivre à sa place. Et avec un tel sujet, les sensations sont très fortes et intenses. 

Ce récit est très intimiste. On suit Élodie sur quinze mois. Il ne sera question que du deuil, comme je le disais plus haut, c'est écrit comme un journal. J'ai lu ce roman à un moment fort pour moi, il m'a fallu du temps pour pouvoir en parler sans soulever de trop fortes émotions en moi. Et bien que le sujet soit très triste, ce livre est porteur d'espoir, c'est une très belle ode à la vie, à l'amour. Il donne envie de dire à nos proches combien on les aime. Il nous fait surtout comprendre qu'il faut profiter de la vie et des êtres aimés à tout instant, après il est trop tard. 

C'est un livre qui se lit vite, il est intense, et pour moi il est complet. En rajouter ou le détailler plus aurait été pour moi trop redondant. Il se suffit à lui-même. C'est un premier roman pour Élodie Godart et j'espère sincèrement que ce ne sera pas le seul car elle a vraiment une jolie plume, incisive et poétique, un style percutant, réaliste et juste. Je garderais longtemps ce roman dans ma mémoire et dans mon coeur. Moi aussi j'écris beaucoup depuis que ma maman est décédée, mais je n'ai pas le talent d'Élodie. 

Je ne peux bien sûr que vous conseiller ce roman, il fait aimer la vie, il ne faut pas avoir peur du sujet. Il est tellement bien traité à travers les mots de l'autrice. 

Il ne me reste plus qu'à remercier Élodie Godart pour tout ce qu'elle m'a fait vivre pendant la lecture de son roman. Et un grand merci également à Mylène des éditions de l'Archipel pour ce service presse de qualité.

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article