Blackwater, tome 2, La digue de Michael McDowell

Publié chez Monsieur Toussaint Louverture

Résumé :

Tandis que la ville se remet d’une crue dévastatrice, le chantier d’une digue censée la protéger charrie son lot de conséquences : main d’œuvre incontrôlable, courants capricieux, disparitions. Pendant ce temps, dans le clan Caskey, Mary-Love voit ses machinations se heurter à celles d’Elinor, son étrange belle-fille, mais la lutte ne fait que commencer. Manigances, alliances contre-nature, sacrifices, tout est permis. À Perdido, les mutations seront profondes, et les conséquences, irréversibles.

À propos de l’auteur :

Au-delà des manipulations et des coups de théâtre, de l’amour et de la haine, Michael McDowell (1950-1999), docteur en littérature, collectionneur d’artefacts mortuaires, co-créateur des mythiques Beetlejuice et L’Étrange Noël de monsieur Jack, et auteur d’une trentaine de romans, a réussi avec Blackwater à bâtir une série de six livres captivants à l’atmosphère unique, à la croisée de la saga familiale et du fantastique.

Mon Avis :

Une fois le premier tome de cette saga refermé, je n’avais qu’une envie, c’est de me plonger immédiatement dans la suite. C’est donc avec plaisir que je me suis rendue en librairie pour acquérir ce second volet. Ils sont en plus tellement beaux, leur couverture est pleine de symboles en relief et dorés, le livre fait du plus bel effet dans la bibliothèque.

Je ne vais pas trop vous parler de l’histoire car cela serait trop spoliant, je ne veux pas trop vous dévoiler ce qu’il se passe, c’est tout de même mieux si vous le faites vous-même.

Dans le premier tome, j’avais rencontré la famille Caskey, composée de Mary-Love et son frère James, des enfants de Mary-Love, Sister et Oscar. Une énorme crue avait fait beaucoup de dégâts dans le premier tome, et avait vu l’arrivée d’une femme étrange, Élinor. Elle va semer la zizanie dans la famille, et surtout se heurter à la matriarche Mary-Love. Pourtant, elle semble bien inoffensive, mais le courant ne passe pas entre les deux femmes.

Avec ce second tome, on reprend l’histoire là où on a laissé le clan Caskey à la fin du premier, avec les machinations de Mary-Love, et les rapports tendus avec Elinor. À Perdido, il est décidé de construire une digue autour de la ville pour empêcher l’eau de monter et noyer la ville comme cela vient de se passer. Elinor s’oppose à cette construction, qui se fait tout de même. Cette construction va amener d’autres problèmes de société et par répercussion aussi sur la famille Caskey. Les manigances vont bon train, des rumeurs, des couples se forment, se défont, des enfants naissent, disparaissent….tout Perdido est en plein chamboulement…

J’ai autant aimé ce second opus que le premier. J’etais contente de tous les retrouver et de continuer à les suivre. J’ai aussi grandement apprécié que l’on suivre plus particulièrement Sister dans cette suite. Elle grandit, et cherche à s’affranchir de l’autorité de sa mère. Elle se révèle à la fois rusée et diplomate dans sa façon de se comporter. Elinor est un peu plus en retrait dans ce tome. Par contre, on n’oublie pas ses apparitions et interventions. Elles sont très marquantes, je n’en dirais pas plus, mais difficile de ne pas se souvenir.

Comme dans le premier tome, je ne sais que ressentir face au personnage d’Elinor. Elle me semble tellement sympa, gentille, que j’en oublierais son étrangeté et ce qu’elle peut faire. Je ressens toujours le même agacement avec Mary-Love qui continue d’être énervante. Et c’est là que je me dis que c’est peut-être exactement ce que cherche l’auteur, que le lecteur aimé la méchante et déteste la gentille. En tout cas, il fait très bien les choses. Il brouille les pistes d’une telle façon que je ne sais vraiment pas vers quoi je vais aller. Et c’est extra de ressentir ça, c’est hyper addictif, ça donne envie de se précipiter sur tous les autres tomes pour savoir au plus vite le fin mot de l’histoire.

Ce second tome est aussi addictif que le premier. L’auteur continue de poser des jalons, des pistes de réflexion, je ne sais toujours pas où il va m’emmener et c’est ce qui rend le livre encore plus attrayant

C’est toujours aussi bien écrit, il n’y a vraiment rien à dire là-dessus. La lecture se fait toujours avec addiction, les pages défilent sans qu’on se rende compte et on est vite arrivé à la fin. Ce que j’ai beaucoup aimé aussi, c’est le petit résumé du premier tome au tout début, qui permet de tout se remémorer, même si je trouve l’histoire assez marquante pour se souvenir encore longtemps après ce que j’ai lu.

Les lieux, les personnages, les faits sont très bien travaillés par l’auteur, sans pour autant créer de longueurs ou d’ennuis pendant la lecture. Il fait en même temps une certaine critique de la société, avec ses travers, ses failles qui ont un impact important sur l’humanité. Et on n’est pas seulement grave dans ce livre, l’auteur a su mettre quelques touches d’humour qui allègent l’atmosphère et ça fait parfois du bien.

J’ai à nouveau passé un très bon moment avec ce second tome. Je n’ai qu’une hâte maintenant, c’est de me plonger très vite dans la suite. Ce troisième opus s’appelle La maison, je suis très intriguée et je me demande bien de quoi il va bien pouvoir être question.

Je ne peux que vous recommander cette saga. Comme je le disais pour le premier tome, j’avais peur que le côté fantastique ou surnaturel prenne beaucoup de place. Je ne suis plus tellement friande de cela. Et j’ai été très étonnée de voir qu’ici, c’est comme saupoudré, on sait que ce n’est pas normal, mais cela reste très réaliste, et c’est ce que j’apprécie. Donc je recommande cette lecture à tout le monde et tous types de lecteurs. Je vous reparle très prochainement du troisième opus !

Blackwater II, La Digue - L'épique saga de la famille Caskey

" Métamorphoses et fantômes ne sont que quelques-uns des ressorts fantastiques qui irriguent ici le réalisme de surface, drapant de bout en bout Blackwater d'une inquiétante, délicieuse, irré...

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