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Marie-Nel lit

Mauvais genre de Isabelle Villain

14 Novembre 2018 , Rédigé par Marie Nel Publié dans #thriller

Mauvais genre de Isabelle Villain

Publié chez Taurnada Éditions

 

 

Résumé :

 

Hugo Nicollini est un garçon différent des autres gamins de son âge. Un père brutal. Une maman protectrice. Un soir, il est témoin d'une dispute entre ses parents. Une de plus. Une de trop. Cette fois-ci, sa mère succombera sous la violence des coups.
Vingt-trois ans plus tard, l'équipe du commandant Rebecca de Lost enquête sur la mort d'une jeune femme, sauvagement poignardée dans son appartement. Pas d'effraction. Pas de vol. Pas de traces de défense. L'entourage de la victime est passé au crible, et l'histoire du petit Hugo va refaire surface bien malgré lui.

 

 

Mon Avis :

 

Une nouvelle pépite publiée aux éditions Taurnada. Cette maison d'édition porte bien son nom, chaque roman est une mini-tornade dans mon parcours de lectrice. Elle dévaste tout sur son passage, vous perturbe, vous met la tête à l'envers, et vous avez beaucoup de mal à vous en remettre...vous voyez le genre ? Bon en tout cas, je suis complètement conquise par Isabelle Villain, je la découvre avec ce roman, qui n'est pas son premier. En parcourant sa biographie, j'ai notamment vu qu'elle avait écrit deux autres romans avec la même héroïne, Peine capitale et Âmes battues. Les affaires qui se déroulent dans ceux-ci sont citées dans Mauvais genre, mais ne pas les avoir lus n'empêche pas de comprendre et d'appréhender ce troisième roman. Pour ma part, je ne savais pas du tout en commençant ce roman qu'il y en avait deux avant et cela ne m'a pas gênée du tout. J'ai découvert les personnages comme pour un premier roman.

 

L'histoire débute en 1993 avec Hugo, un petit garçon qui assiste à la violence de son père sur sa mère, toujours renouvelée, toujours plus forte dans les coups allant jusqu'à provoquer la mort de celle-ci. On bascule ensuite en 2016, où l'on fait connaissance de Rebecca de Lost, commandant de police au 36 quai des Orfèvres. Elle est veuve, célibataire, malgré sa liaison avec un collègue qui lui est marié, elle n'a pas d'enfants et est toute dévouée à son travail. Elle va devoir enquêter sur la mort d'une jeune femme, poignardée dans son appartement, tout laisse à penser qu'elle connaissait son agresseur puisqu'il n'y a pas eu effraction. Le meurtre sera suivi un peu plus tard d'un autre, qui lui rappellera une ancienne affaire qu'elle croyait classée. Ces deux homicides sont-ils liés ? Elle va enquêter avec son équipe qui lui est toute dévouée, elle reçoit des menaces de mort, le mystère est complet....surtout avec la réapparition d'Hugo...

 

Je lis pas mal de thrillers, j'arrive parfois à détecter des indices, eh bien là, je me suis fait entièrement avoir ! Des révélations vont arriver très vite sur le premier meurtre, et je ne m'attendais pas à cela du tout. On suit en parallèle les victimes avant leur mort, certains autres personnages gravitant autour de Rebecca, je me suis demandée ce qu'ils pouvaient bien cacher, j'ai eu certaines réponses, mais d'autres restent en suspens.

 

Rebecca est une personne attachante, et ses équipiers aussi. Ils forment un bon groupe où chacun a sa personnalité et son caractère, parfois cela entraine certaines frictions, mais la cohésion reste bonne. Le style d'Isabelle Villain est très bon, incisif, corrosif, elle ne fait pas dans la dentelle et décrit les choses telles qu'elles sont, ce qui donne beaucoup de réalisme au roman. Un autre personnage important est Paris et le 36 quai des Orfèvres, les lieux sont bien détaillés, le commissariat a déménagé et se trouve dans ses nouveaux locaux. Une touche à nouveau de réalité pour donner plus de vraisemblance encore. L'auteure parle également de la société actuelle avec pudeur et franchise.

 

Isabelle Villain me fait penser à une autre auteure de thrillers que j'ai beaucoup suivi à ses débuts, Patricia Cornwell avec son héroïne phare, Kay Scarpetta. Rebecca m'a rappelé cette inspectrice et j'en suis enchantée car Isabelle Villain le fait « à la Française » et ça donne quelque chose d'aussi percutant que la version américaine.

 

Vous l'aurez compris, j'ai passé un excellent moment de lecture, très intense émotionnellement car le suspense reste entier tout le temps. Le final, très fort, fait monter l'adrénaline à un point ultime. Je pense qu'une « suite » est prévue car certains éléments ne sont pas résolus. J'ai hâte de me plonger à nouveau dans l'univers qu'Isabelle Villain a crée.

 

En tout cas, Mauvais Genre est un coup de cœur, je félicite Isabelle Villain pour la qualité de son écrit, je vais rester à l'affut, guetter se prochains écrits, et prendre le temps, entre deux, de découvrir ces romans précédents.

Un grand merci à Joël des édition Taurnada pour sa confiance renouvelée et ses services presse de qualité.

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