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Marie-Nel lit

La disparue du Titanic de Frances Quinn

18 Septembre 2025 , Rédigé par Marie Nel

La disparue du Titanic de Frances Quinn
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Publié aux éditions de l'Archipel

 

 

Résumé :

 

Et si le naufrage le plus célèbre de l'Histoire offrait à Elinor une seconde chance ?
Angleterre, 1912. Elinor, fille unique d'un homme ayant fait fortune dans le coton, a intégré l'aristocratie après un beau mariage. En fait une cage dorée dont elle voit soudain l'occasion de s'échapper.
Rescapée du Titanic, elle décide de changer d'identité pour commencer une nouvelle vie avec son fils Teddy, à New York, là où personne ne la connaît...
Ce roman passionnant, situé à un moment charnière du XXe siècle, nous plonge d'abord dans un monde vieillissant à la Downton Abbey, sûr de son bon droit et de ses privilèges, avant de nous entraîner avec Elinor dans le bouillonnement du Lower East End, où tous les rêves sont permis...

 

 

À propos de l'autrice :

 

 

Frances Quinn a grandi à Londres avant d'étudier la littérature anglaise au King's College de Cambridge. Elle a ensuite été journaliste, pigeant pour des magazines comme Prima, She ou Woman's Weekly, puis conceptrice-rédactrice pour des agences de publicité avant de se consacrer à l'écriture. La Disparue du Titanic est son troisième roman, le premier à être traduit en français. Elle vit à Brighton avec son mari et leurs deux chats tonkinois.

 

 

 

Mon Avis :

 

 

C'est le titre qui m'a tout de suite attirée. J'ai peu lu d'histoires ayant pour thème le Titanic. Bien sûr j'ai vu le film, mais lu des romans non. Et puis je suis aussi tombée sous le charme de la couverture qui colle très bien aux années du début du 20ème siècle.

 

L'histoire de ce livre commence un peu avant le naufrage du Titanic. J'ai fait la connaissance du personnage principal féminin, Elinor. Elle est fille d'un marchand qui a fait fortune dans le coton. Elle tombe sous le charme de Frédérick avec lequel elle se marie. Il fait partie de l'aristocratie, ses parents sont Lord et Lady Storton. Elle déchante très vite en se rendant compte que son mari ne l'aime pas plus que cela, et qu'elle est considérée comme la personne qui peut donner naissance à un fils, et donc poursuivre la lignée. Et justement, Elinor donne naissance à un fils, et ce sera alors le drame pour elle. Le bébé va être confié à une nourrice, elle n'aura pas le droit de le nourrir ou de le voir. Et plus il grandit, pire ce sera. Elinor est malheureuse. Sa vie va se voir transformée lorsque son père va lui offrir un voyage jusqu'à New-York sur le nouveau bateau, le Titanic.

 

On connaît tous l'histoire du Titanic, proclamé insubmersible et qui ne résistera pas à un iceberg. On sait donc, lorsque Elinor, son mari, son fils et son père, montent sur le bateau qu'un malheur va s'abattre sur eux, et qu'ils n'en sortiront pas indemnes. Elinor sera la seule rescapée avec son fils. Elle va arriver à New-York. Et là, que faire ? Elle ne veut pas retourner en Angleterre, où son fils sera l'héritier et elle, écartée. Mais comment survivre dans une ville qu'elle ne connait pas, sans argent, sans rien... Il va lui falloir une grosse dose de courage et une force du caractère hors du commun.

 

Je me suis tout de suite attachée à Elinor. Ce sentiment est renforcé par la narration à la première personne, ce qui permet d'être au plus près du personnage, de ressentir toutes ses émotions. Et elles sont nombreuses avec Elinor. Il lui arrive tellement d'événements qu'on ne peut que vouloir la réconforter. J'ai aimé sa force de caractère, sa résilience, son courage, son empathie. Avec l'histoire d'Elinor, l'autrice montre que le bonheur et l'argent ne vont pas toujours ensemble. Elinor ne manquait de rien en Angleterre, elle mangeait à sa fin et s'habillait des plus belles robes, mais au fond d'elle, elle était malheureuse, pas aimée. À New-York, elle va vivre dans la pauvreté, et devra travailler pour s'en sortir, mais par contre, elle sera heureuse, elle s'occupera de l'éducation de son fils, vivra avec lui, et trouvera une seconde famille qui l'aimera comme l'une d'entre eux. Je ne révèle rien à ce sujet, pour vous laisser découvrir ses péripéties en Amérique. Avec toujours au-dessus d'elle une épée de Damoclès, celle d'être reconnue et retrouvée par la famille de son mari et d'être obligée de retourner en Angleterre.
 

J'ai beaucoup aimé le style de l'autrice. Elle raconte très bien, le texte est fluide. Elle a su rendre son histoire intéressante dès les premieres pages. Et plus je lisais, moins j'avais envie de quitter ma lecture. Les émotions sont intenses, mais jamais elle ne fait dans le larmoyant. J'ai aussi beaucoup aimé qu'il n'y ait pas de romance prédominante. C'est plutôt une belle histoire d'amitié et de femmes. Il règne un certain suspense tout le long et celui-ci s'intensifie à la fin. Et jusqu'à la dernière page, je me suis demandé comment cela allait finir. J'ai même cru à un moment qu'il y aurait une suite. Mais non, le dernier paragraphe clot à la perfection le livre.

 

Ce que j'ai aussi beaucoup aimé, c'est tout ce qu'il se passe sur le Titanic que l'autrice a bien détaillé. Le pire est de voir évoluer les personnes et de savoir qu'elles vont mourir peu de temps après. L'avant naufrage est bien détaillé, tout comme le moment du naufrage, l'autrice n'a oublié aucun fait, et c'est souvent glaçant.
 

C'est le troisième roman de l'autrice, et le premier traduit en français, et j'espère qu'il y en aura d'autres car j'ai beaucoup aimé son écriture. Je la relirai avec plaisir. Si vous aimez les belles histoires, émouvantes, et basées avec un fait ayant eu lieu, je ne peux que vous conseiller ce roman.
 

Il ne me reste plus qu'à remercier Frances Quinn pour ce très bon moment de lecture. Et un grand merci à Mylène des éditions de l'Archipel pour sa confiance renouvelée en mon blog.

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