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Marie-Nel lit

Rumeurs d'un village Tome 1 : La sentence de l'allemand par Marylène Pion

12 Mai 2025 , Rédigé par Marie Nel

Rumeurs d'un village Tome 1 : La sentence de l'allemand par Marylène Pion

Publié aux éditions Mon Poche 

 

 

Résumé :

 

Élise gère seule l’épicerie familiale depuis que son frère, Philippe, a été capturé par les Allemands, et que son père, Ignace, est tombé malade. La jeune femme apprécie cette nouvelle responsabilité qui lui offre indépendance et liberté. Mais le village accueille bientôt un groupe de prisonniers allemands, et l’un d’eux est embauché par Ignace pour aider sa fille au magasin. La méfiance envers ces étrangers attise bien des rumeurs, et Friedrich, le nouvel employé, devra se battre pour être accepté des villageois, et surtout d’Élise...

 

 

À propos de l'autrice :

 

Marylène Pion est une romancière canadienne passionnée d’histoire et de généalogie. Elle est l’autrice des séries à succès Les infirmières de Notre-Dame et Le grand magasin, notamment. Inspirée par le Québec et sa culture, elle allie références historiques et imagination, faisant vivre ses personnages dans ces périodes qui ont façonné le monde d’aujourd’hui.
Avec sa nouvelle série, Calder Wood, elle a récemment intégré le catalogue des éditions Jeanne & Juliette (La Martinière, groupe Média-Participations), qui publient des sagas historiques romanesques aux héroïnes fortes et audacieuses.

 

 

Mon Avis :

 

Je connaissais Marylène Pion pour l'avoir découverte avec sa saga "Calder Wood". J'étais donc très contente de retrouver sa plume dans cette nouvelle série. C'est une autrice canadienne, j'aime ce dépaysement dans la langue, j'ai parfois même l'impression d'entendre l'accent chantant.


Dans ce premier tome d'une série qui en comportera deux, j'ai fait la connaissance de personnages très attachants. On est en 1943, au Canada, dans la petite ville de Grande Ligne. Elise Schreiber et son père Ignace gèrent l'épicerie familiale. Le frère d'Elise, Philippe, a été fait prisonnier et se trouve quelque part en Allemagne. Père et fille font de leur possible pour garder le commerce et le moral. Elise est amie avec Gemma et Charles-Henri, revenu blessé de la guerre. Celui-ci aimerait qu'il y ait un peu plus entre lui et Elise,  amis depuis leur enfance. Un accident de santé va rendre Ignace en incapacité de s'occuper du magasin. Elise doit tout gérer seule.


Dans le même temps, on suit Friedrich, un officier allemand, fait prisonnier en Angleterre. Lui et d'autres hommes vont être amenés au Canada, à Grande Ligne, dans un ancien collège qui va servir de prison.  Friedrich n'a jamais adhéré aux idées du nazisme, il n'a qu'une hâte, que la guerre se termine pour retrouver sa tante à Berlin. Il a un avantage sur ses autres codétenus, il parle et comprend le français. Ignace, pour aider sa fille au magasin, a l'idée de demander au commandant du camp de prisonniers, de l'aide. Et c'est Friedrich qui se retrouve "employé" à l'épicerie afin d'aider Elise. Celle-ci ne voit pas cela d'un bon œil, n'oubliant pas tout ce que cette guerre a engendré comme malheurs dans sa famille et ses connaissances.
On va ainsi suivre tout ce petit monde, Elise et son père, Friedrich qui aime se rendre au magasin. Il n'a pas d'idées malveillantes, ni d'envie de s'évader comme certains de ses collègues. Au camp, la vie n'est pas facile non plus, surtout avec le débarquement en Normandie, et l'Allemagne qui recule peu à peu. Certains prisonniers voudraient se révolter. Bref, rien n'est simple. Et c'est ce que j'ai aimé dans ce livre. Au début de ma lecture, je me suis dit que j'allais tomber dans une romance entre les deux protagonistes, et non, il n'en est aucunement question dans ce premier tome et c'est très appréciable, car cela permet de se concentrer sur d'autres faits. 


Je me suis attachée aux personnages, j'ai beaucoup aimé Elise, qui n'a pas peur de donner son avis, et de maintenir son opinion sur ce qu'elle pense être juste pour elle. Tous les personnages sont très bien travaillés par l'autrice dans leurs caractères et leurs émotions. Celles-ci sont retranscrites à la perfection aussi. J'ai surtout aimé que l'autrice montre aussi la vulnérabilité de ces soldats allemands qui n'ont pas choisi la guerre et la subissent aussi. J'ai déjà lu pas mal de romans avec pour fond la seconde guerre mondiale, mais par contre, je crois que c'est le premier qui se passe au Canada, et donc avec la vision des Alliés. Je ne savais pas que des prisonniers allemands avaient été enfermés dans ce pays. Dans une note à la fin du livre, l'autrice nous explique que ce camp a bien existé, même si les personnages sont fictifs. J'aime beaucoup quand ma lecture est aussi instructive, en plus de me divertir. 


Et puis, bien sûr, j'ai pu apprécier le très bon style de l'autrice. Le livre se lit très facilement, avec beaucoup de fluidité, avec aussi une certaine addiction à vouloir savoir ce qui va se passer, tout cela fait que les pages se tournent plus vite. Le final de ce premier tome m'a laissée sur ma faim, à un moment très critique pour l'un des personnages. Ce qui fait que j'ai hâte d'avoir le second tome pour savoir si tout va s'arranger ou pas. 


J'ai passé un très bon moment avec ce livre, que je vous recommande vivement, surtout si vous aimez les histoires simples de gens comme vous et moi, qui ont certainement dû exister pendant ces moments de l'Histoire. J'ai vraiment hâte de lire le second tome, qui devrait sortir en juin, donc je n'aurais pas longtemps à attendre.


Il ne me reste plus qu'à remercier Marylène Pion pour ce très bon moment passé en sa compagnie. Et un grand merci également aux éditions Mon Poche pour leur confiance en mon blog.

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