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Marie-Nel lit

Il neigeait des cendres sur Brest de Jean-Paul Le Denmat

18 Avril 2025 , Rédigé par Marie Nel

Il neigeait des cendres sur Brest de Jean-Paul Le Denmat

Publié aux éditions Palémon

 

 

Résumé :

 

Juin 1940. Brest. L’arrivée des Allemands est imminente et les tonnes d’or de la Banque de France, stockées dans le fort du Portzic, doivent être évacuées par bateau. Jean, jeune chauffeur talentueux, et Jules, son ami mécanicien, tous deux amoureux de la belle Louise, couturière à l’arsenal, vont participer à l’opération, alors qu’une pluie de bombes s’abat déjà sur le port. Deux hommes, une femme, une montagne d’or… Une nuit de feu et de cendres, de rêves et de peurs, de tentations où la mort côtoie l’amour…
2013. Nantes. Enzo, un garçon de onze ans, est enlevé sur le trajet de son école. Son ravisseur, certain de remonter la piste d’un trésor découvert par le gamin, va être traqué par le capitaine Le Maoût et son équipier Sans Sucre. Et va comprendre que la fièvre de l’or a souvent un goût de sang…

 

 

À propos de l'auteur :

 

Né en 1953 dans le centre-Bretagne, Jean-Paul habite Guerlédan où il consacre aujourd'hui son temps à l'écriture. Sa passion pour la littérature débute à l'âge de dix ans. Le film "Le lit à colonnes" le bouleverse et suscite une envie d'écrire qui ne l'a jamais quitté. Bien que ses choix de lecteur aillent vers les auteurs classiques - Steinbeck, Barjavel, Soljenitsyne, Clavel, Troyat, Kipling - il s'oriente dès ses premiers écrits vers le thriller. Un mélange de genres qui correspond parfaitement à son univers policier/fantastique/noir.

 

 

Mon Avis :

 

Avec ce livre, j'ai fait une double découverte. Celle d'une maison d'édition déjà, qui publie des romans du terroir et des polars avec la Bretagne en toile de fond. Et celui d'un auteur également breton. C'est une région de France que j'aimerais un jour visiter, pour l'instant je le fais au travers des livres et histoires. 

L'histoire de ce roman se passe sur trois temporalités, ce qui est quelque chose que j'aime retrouver dans mes lectures. Le récit qui se passe en juin 1940 est basé sur des faits réels. Il s'agit de l'évacuation de l'or de la Banque de France par Brest et les bateaux s'y trouvant, à un moment très critique de la guerre, où la France signe un armistice avec les Allemands et où ceux-ci s'installent dans toute la France. Deux hommes, Félix Stiot et René Gontier vont s'occuper de la transaction. On les retrouve d'ailleurs dans le livre. Je ne connaissais pas cet aspect de l'histoire de la guerre. Dans cette partie se passant en juin 1940, on suit deux jeunes hommes, Jean et Jules, qui vont aider le transport de l'or grâce aux camions de leur entreprise. Tous les deux sont amoureux de la même jeune femme, Louise. 

Le plus gros de l'énigme se passe en 2013. Un garçon de onze ans, Enzo, offre une piece d'or qu'il a trouvée à sa petite copine. Une personne a repéré cette pièce et comprend qu'elle vient d'une partie du trésor évacué 70 ans plus tôt. Enzo se fait enlever afin de renseigner sur le lieu où il a trouvé cette pièce. Le capitaine Le Maoût et son équipier Sans Sucre vont mener l'enquête. Au milieu de tout cela, il y a des flashbacks en 1993, où on en apprend un peu plus sur le vol de cette partie du trésor.

L'enquête est finement menée. Le suspense est total, l'affaire ressemble à un gros sac de nœuds que les enquêteurs essaient de démêler. On suit de près l'enquête et en même temps on est auprès du ravisseur, et on se rend vite compte qu'il travaille pour quelqu'un de plus important. Le mystère est total, je n'arrivais pas à savoir vraiment ce qui allait arriver. Les retours dans le passé sont très intéressants, on sent la rivalité entre Jean et Jules, et j'ai tremblé plus d'une fois pour eux. Ces moments passés en 1940.sont éprouvants également par le climat de guerre qui règne. L'auteur a très bien décrit les bombardements et la peur qui tenaillait la population. Et aussi la bravoure de ces jeunes hommes prêts à tout pour défendre leur pays. Le titre prend tout son sens car, pendant cette nuit de transfert de fonds, il neigeait vraiment des cendres sur Brest.

Le tout est porté par la très belle plume de l'auteur, par son style très fluide. Il n'épargne pas ses personnages, je ne m'attendais pas à la mort de certains. Il décrit très bien l'ambiance, que ce soit en 2013 ou plus tôt. Je me suis très vite attachée aux personnages. J'ai beaucoup aimé suivre le capitaine, j'ai aimé son humour et son oeil avisé. 

C'est la sixième enquête du capitaine Le Maoût. J'ai toujours un peu peur de prendre une série en cours avec un personnage récurrent, de ne pas comprendre son caractère ou son comportement. Et finalement, cela ne m'a pas dérangée du tout. Il y avait bien quelque fois des annotations qui parlaient des livres précédents, mais cela ne m'a pas du tout empêchée de cerner le personnage du capitaine et de comprendre comment il fonctionnait. Au contraire, maintenant, j'ai très envie de lire ses enquêtes précédentes.

J'ai beaucoup aimé ce livre et cette histoire. Plus j'avançais et plus j'avais du mal à quitter ma lecture. Les chapitres courts donnent beaucoup de rythme et rajoutent une dose de stress au suspense. J'ai passé un très bon moment et je vous recommande ce livre surtout si vous aimez le suspense et les bons polars. Je suis très contente de ma découverte et j'ai déjà hâte de retrouver le capitaine Le Maoût dans une nouvelle enquête.

Il ne me reste plus qu'à remercier Jean-Paul Le Denmat pour ce très bon moment de lecture. Et un grand merci aux éditions Palémon et à la masse critique de Babelio de m'avoir permis de découvrir ce roman et son auteur. 

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