La dernière danse de l'ours de Olivier De Robert
Publié aux éditions De Borée
Résumé :
Un troupeau décimé.
Un ours menacé.
Une vallée déchirée.
L'homme et l'animal peuvent-ils cohabiter ?
Le vieil ennemi a encore frappé. Cette fois, c’en est trop. Alors qu’à Sarradeil on ne songe qu’à l’abattre, le maire tente de ramener les villageois à la raison : l’ours est une espèce protégée. Entre mépris et hostilité, Asha, jeune policière de l’environnement, aura la charge de repérer la bête et de la capturer. Et tandis que commence une lutte sourde entre les opposants à l’animal et ceux qui cherchent la paix, avec ou sans lui, apparaît la Vieille, qui sait le secret de l’ours.
À propos de l'auteur :
Parisien de naissance mais Ariégeois de coeur, Olivier de Robert est un voyageur passionné. Guide de randonnée, il a commencé à raconter des histoires glanées au contact des anciens. Devenu conteur par hasard, il l’est resté par passion. La Dernière Danse de l’ours est son premier roman aux éditions De Borée.
Mon Avis :
Je viens de terminer ce roman dont le résumé m'a tout de suite beaucoup intéressée. J'aime ces romans du terroir où on retrouve des personnages qui nous ressemblent, dans nos si belles régions de France. Dans ce roman, je suis partie dans un petit village des Pyrénées. L'auteur, Olivier De Robert, signe là un premier roman et je trouve que c'est une réussite.
Je ne vais pas trop revenir sur l'histoire, le livre n'est pas épais, un peu moins de 150 pages, mais cela n'empêche pas que l'histoire soit dense et complète. Je suis donc partie à Sarradeil, un berger vient de retrouver ses brebis agonisantes ou mortes, il comprend très vite qu'elles ont été attaquées par un ours. C'est l'ennemi juré des bergers. De retour au village, il laisse exploser sa colère au bistrot. C'en est trop pour tous les habitants, ils vont prendre les fusils et le tuer. Le maire s'interpose et essaie de ramener le calme, l'ours est une espèce protégée, il décide donc d'en référer à qui de droit, un agent de l'environnement doit venir pour trouver une solution. Ils ne s'attendaient pas à voir arriver une jeune femme, policière de l'environnement, Asha. Sa mission est d'exfiltrer l'ours vivant. Mais le village ne l'entend pas de cette façon, il va s'installer entre la jeune policière et les villageois une course contre la montre à celui qui trouvera l'ours le premier.
Dans cet univers masculin, trois femmes vont se démarquer. Asha, d'abord, qui va tout faire pour sauver l'ours, Emma, la jeune femme qui tient le bar, dernier lieu où les villageois peuvent se réunir, elle essaie de maintenir une certaine paix entre tous, et enfin la Vieille, qui habite un hameau perdu en montagne, que tout le monde est déjà allé voir pour ses soins ou ses remèdes, mais que tout le monde craint. J'ai beaucoup aimé ces trois personnages qui sont différentes et en même temps tellement semblables. Tout ce qu'elles veulent, c'est que la paix règne dans la forêt comme dans le village, que hommes et animaux apprennent à vivre intelligemment entre eux. J'ai beaucoup aimé cet aspect de l'histoire qu'a voulu nous montrer l'auteur.
Ce que j'ai aussi apprécié, c'est qu'il ne prenne pas parti pour l'un ou l'autre. Il est resté neutre, a bien montré ce que les deux parties revendiquent. Du côté des bergers, la perte de leurs bêtes, entrainant une baisse financière, des subventions à demander, et du côté de l'ours, la nécessité de le réintroduire dans son milieu, là où il était avant. Je ne veux pas moi non plus prendre position, mais je me dis qu'avant, l'ours était présent, que les anciens ont vécu avec, eux aussi ont eu des bêtes attaquées. Peut-être maintenant, les troupeaux sont plus grands, donc plus difficilement gardables ou gérables, peut-être devrait-il y avoir plus de surveillance, je ne sais pas, ce serait intéressant d'avoir un avis du côté des bergers. J'ai cherché, mais je n'en ai pas trouvé de constructif, ils sont bien souvent opposés à la présence des prédateurs. En tout cas, pour revenir à ce livre, j'ai apprécié que l'auteur montre tous les aspects du problème.
Les personnages gardent tous une part de mystère, l'auteur n'est pas rentré dans les détails de leur histoire personnelle, je sais peu de choses sur Asha ou Emma, mais cela ne m'a pas dérangée, là n'était pas le propos. J'ai tout de même réussi à m'attacher à elles. L'ours tient un rôle aussi important qu'un autre personnage. Et je rajouterais aussi, que la montagne est un personnage également. L'auteur en parle très bien, il la décrit avec beaucoup de poésie, il a une écriture très cinématographique, j'arrivais à visualiser tout ce qu'il montrait. Les descriptions sont belles et n'alourdissent pas le texte. J'avais envie moi aussi, de suivre les traces de l'ours avec Asha. Il a réussi à montrer toute la beauté des paysages, de la nature. Le texte est à la fois rude comme le sont les villageois, et rempli de douceur.
L'histoire est très immersive, et pleine de suspense. Car il est bien difficile de savoir ce qu'il va se passer, alors je ne voulais pas quitter mon livre avant de savoir. La lecture a été totalement addictive, pour arriver sur une scène finale que je n'aurais jamais pu deviner et qui est pleine de beauté et de poésie. J'en ai eu les larmes aux yeux. Le titre a pris alors tout son sens. Ce livre est écrit comme un conte. Est-ce qu'il y a une morale ? Je ne sais pas, je pense plutôt que chacun aura la sienne. Tout ce que j'aimerais, c'est que l'humain redevienne un peu plus cohérent et pense plus à son environnement qu'à la consommation... Vaste sujet...
J'ai passé un très bon moment avec ce livre qui ne peut pas laisser indifférent. Olivier de Robert est un auteur que j'aimerais beaucoup lire à nouveau, j'ai vraiment aimé sa façon de m'entrainer dans son histoire et de me la conter. Si vous aimez les belles histoires, je ne peux que vous recommander la lecture de ce livre. Je suis sûre qu'il vous marquera vous aussi.
Il ne me reste plus qu'à remercier Olivier de Robert pour ce très bon moment de lecture. Et un grand merci également aux éditions de Borée et à Virginie plus particulièrement, pour sa confiance en mon blog.
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Un troupeau décimé. Un ours menacé. Une vallée déchirée. L'homme et l'animal peuvent-ils cohabiter ? Le vieil ennemi a encore frappé. Cette fois, c'en est trop. Alors qu'à Sarradeil on n...
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