La fille du bourreau tome 2 L'envolée de Céline Knidler
Publié aux éditions Jeanne et Juliette
Résumé :
Entre les ors des palais et la boue de la Cour des Miracles, Céleste trouvera-t-elle sa place au sein du royaume ?
Paris 1652,
Les désordres de la Fronde n’ont pas empêché Louis XIV de consolider sa place sur le trône, et Mazarin reprend les rênes du pouvoir. Céleste, devenue bourreau de Paris, se trouve dans une situation délicate : elle doit affronter la jalousie de son frère et redoubler de discrétion pour préserver son secret. Seul réconfort au quotidien, les sentiments que lui porte Nicolas, fraîchement nommé surintendant des finances de Sa Majesté. Mais la rencontre entre la jeune femme et le roi de la Cour des Miracles va conduire celle-ci sur un tout autre chemin.
Le second tome de La fille du Bourreau a le panache et le romanesque des grandes sagas.
À propos de l'autrice :
Céline Knidler est journaliste reporter d’images. Née en 1983, elle se passionne pour l’histoire de Paris où elle a grandi.
Mon Avis :
J'ai lu récemment le premier tome de la saga "La fille du bourreau" où je faisais la connaissance de Céleste, la fille du bourreau. Je suis très contente de la retrouver dans ce second opus. Si vous n'avez pas lu le tome 1, ce n'est pas la peine de commencer par celui-ci, c'est une suite directe, on reprend exactement là où le premier tome nous avait laissés. Pareil, je vous déconseille de lire ce qui va suivre sous risque de vous spoiler. Sachez simplement que ce second opus est dans la continuité du premier, le style toujours aussi bon, l'histoire est pleine d'aventures et de rebondissements, même si j'ai trouvé parfois quelques longueurs.
Pour ceux qui ont lu le premier, j'ai retrouvé avec grand plaisir Céleste. Je l'avais laissée à la mort de son père, je la retrouve ici en tant que bourreau à parts entières. Ce nouveau rôle n'est pas évident tout le temps pour elle, elle n'a pas la force de son père, c'est parfois difficile pour elle de maîtriser un prisonnier ou soulever un corps, et elle ne peut guère compter sur l'aide de son frère Joachim, il l'assiste toujours mais sa jalousie et sa rancoeur de ne pas être devenu le bourreau fait que ses rapports avec sa soeur sont froids et distants. Céleste est toujours aussi amoureuse de Nicolas Fouquet qui est devenu son amant. Mais elle vit sa place de maîtresse très difficilement. Elle est toujours amie avec la mère de celui-ci chez qui elle apprend à fabriquer des remèdes. Elle continue de vivre en étant tiraillée entre sa vie de bourreau où elle se déguise en homme et sa vie de femme où elle a bien du mal à se faire une place. Elle va en plus découvrir de nouvelles pistes sur sa mère, même si tout n'est pas encore clair à la fin de ce second tome.
Tout comme dans le premier tome, la vie de Céleste est étroitement liée à la vie de la cour royale. Elle éprouve toujours une profonde amitié pour le roi Louis XIV, mais celui-ci n'est plus un enfant, et les enjeux sont énormes. Les trahisons vont bon train entre Mazarin et le frère de Nicolas Fouquet. Céleste se retrouvera aussi liée avec la cour des miracles et son chef. Je ne peux en dire plus à ce sujet, j'ai trouvé intéressant ce mélange de milieux entre les couches sociales de l'époque. La vie n'est pas simple pour Céleste. J'ai retrouvé sa bravoure, son courage, sa force de caractère, même si elle traverse des moments de doute. Sa vie d'adulte ne l'épargne pas, elle a de nouvelles responsabilités et c'est parfois dur pour elle d'y faire face. Elle mène un combat intérieur très douloureux, elle est très souvent confrontée à des situations qu'elle ne veut pas, mais qu'elle doit mener tout de même. C'est un personnage très résistant. Je ne sais pas si une telle femme, à cette époque aurait pu exister, mais en tout cas, en tant que personnage de papier, elle est toujours aussi attachante et émouvante.
La partie historique est toujours aussi bien travaillée et documentée par l'autrice. J'ai à nouveau appris plein de choses sur Nicolas Fouquet et son rôle important dans la justice de cette époque. J'avais survolé son histoire au moment de mes cours sur Louis XIV, et je suis contente d'approfondir mes connaissances sur son sujet. La vie n'est pas simple non plus pour les plus riches, ils peuvent vite se retrouver en bas ou en faillite à cause de coups montés par jalousie. J'apprécie dans cette saga, que l'accent soit porté sur un personnage important mais plus secondaire comme peut l'être Fouquet.
L'autrice décrit tout cela très bien. Les décors et les personnages sont bien travaillés. On s ent tout le travail de recherche et l'intérêt de l'autrice pour cette période. La lecture est rythmée par les aventures de Céleste, même si j'ai trouvé parfois quelques longueurs ou répétitions qui ont ralenti ce rythme. Par contre, les évènements de la fin laissent présager un troisième tome très palpitant. Il reste plein de mystères à élucider sur Céleste, son passé, ses nouveaux liens, sa vie de bourreau en conciliant sa vie de femme. De nouvelles épreuves l'attendent. En plus, de ce que je me souviens de mes cours d'histoire au lycée, le livre se termine dans des années moins fastes pour Nicolas Fouquet, ce qui risque de rajouter de la peine dans la vie de Céleste. Bref, j'ai déjà hâte d'avoir la suite pour savoir comment cela va se finir. Heureusement, le troisième tome est prévu pour novembre normalement, cela ne devrait pas être trop long.
J'ai à nouveau passé un bon moment avec ce roman, même si je l'ai trouvé un peu moins rythmé que le premier. Et je continue de vous encourager à découvrir cette saga très intéressante et instructive. C'est toujours aussi bien écrit et aussi bien documenté. De mon côté, je vais maintenant attendre avec impatience le troisième et dernier opus afin de savoir comment tout cela se finira.
Il ne me reste plus qu'à remercier une nouvelle fois Céline Knidler pour ce nouveau bon moment de lecture. Et un grand merci également aux éditions Jeanne et Juliette pour l'envoi de ce livre.