Trois vies par semaine de Michel Bussi

Publié aux éditions Presses de la Cité

Résumé :

Un mort
Deux disparus
Trois femmes amoureuses

Un corps est retrouvé dans la vallée de la Meuse, au cœur des Ardennes. Accident, suicide, meurtre ?
La révélation de l’identité de la victime plonge la capitaine Katel Marelle dans la sidération.
Renaud Duval menait-il… trois vies par semaine ?
Trois femmes attendent son retour. Chacune revendique d’être son unique amour.
Ensemble, elles vont tenter de percer l’énigme d’une impossible triple vie...
Mais comme dans un théâtre d’illusions, des ombres rôdent, prêtes à se venger.
Qui sait la vérité ? Qui manipule ? Qui tire les ficelles ?

Méfiez-vous des fils invisibles...

Une intrigue vertigineuse pour un grand suspense de Michel Bussi.

À propos de l'auteur :

Professeur de géographie, il est depuis plus de dix ans l'un des auteurs préférés des Français. Ses ouvrages sont traduits dans 37 pays et trois romans ont été adaptés à la télévision. Il est l'auteur aux Presses de la Cité (puis Pocket) de Nymphéas noirs, polar français le plus primé en 2011, Un avion sans elle, Ne lâche pas ma main, N'oublier jamais, Gravé dans le sable, Maman a tort, Le temps est assassin, On la trouvait plutôt jolie, Sang famille, J'ai dû rêver trop fort, Tout ce qui est sur terre soit périr, Au soleil redouté, Rien ne t'efface, Code 612. Qui a tué le Petit Prince ?, Nouvelle Babel, Trois Vies par semaine et, aux éditions Pocket, de T'en souviens-tu, mon Anaïs ? Plusieurs romans sont adaptés en BD : Nymphéas noirs, Gravé dans le sable, Mourir sur Seine, Un avion sans elle, On la trouvait plutôt jolie, Le temps est assassin. Il a publié Les Contes du réveil matin (Delcourt) ainsi que trois albums de contes, Le Grand Voyage de Gouti, Le Petit Pirate des étoiles, Le Petit Chevalier naïf (Langue au Chat). Sa tétralogie destinée à la jeunesse, N.E.O. (PKJ) a connu un très grand succès.

Mon Avis :

Michel Bussi est pour moi une valeur sûre. Chacun de ses romans que j'ai lus a été pour moi un excellent moment de lecture, avec du suspense à se tordre le cerveau, des révélations qui arrivent sans prévenir et qui laissent le lecteur pantois. Je sais donc même avant d'ouvrir le livre, que je vais passer un bon moment et que je vais être transportée. Bien sûr, il peut arriver qu'un roman se démarque sur les autres. Et je trouve que ce dernier de l'auteur est un bon cru. Tout y est, j'ai retrouvé la patte de l'auteur, sa façon de m'embrouiller et de m'emmener très loin dès les premières lignes. 

Je ne vais pas pouvoir revenir trop sur l'histoire, je pense que vous comprenez pourquoi. Trop en dire risque de gâcher la surprise que vous pourriez avoir. Je peux juste vous parler du début, qui rien que lui, est déjà énigmatique. Un corps est retrouvé en bas d'une falaise. Il s'agit de Renaud Duval. Dans un premier temps, l'enquêtrice, Katel Marelle, pense à un suicide, mais d'étranges traces trouvées près de sa voiture laisse à penser que ce n'en est pas un. Et tout devient encore plus étrange, lorsque trois permis de conduire sont retrouvées dans cette même voiture, toutes avec la même photographie de l'homme mort, mais avec trois identités différentes. Renaud Duval, Hans Bernard et Pierre Rousseau sont tous nés le même jour, mais dans trois villes différentes. Katel va devoir l'annoncer à la femme de Renaud, Nanesse, qui tombe littéralement des nues. Qui était son mari, avait-il une femme dans plusieurs villes différentes, avait-il plusieurs vies, Nanesse ne comprend rien. Katel va donc mener l'enquête qui est déjà un bel imbroglio dès le début. Et elle n'est pas au bout de ses surprises. 
Et moi non plus en tant que lectrice. On suit également deux autres femmes, Vicky et Eléa qui étaient les femmes de Pierre et Hans. De leur côté, elles cherchent après leur compagnon, qui ne donne plus de nouvelles, elles se demandent ce qui a bien pu se passer pour qu'il garde ainsi le silence. Elles aussi ne sont pas prêtes à découvrir la vérité. Quelle est-elle d'ailleurs, c'est une question que je me suis très largement posée. Cette enquête va nous emmener à différents points de la France, et également en ex Yougoslavie, avec une troupe de marionettistes saltimbanques. Et justement, l'effet marionnette est exactement celui auquel on a l'impression d'être. C'est comme si un marionnettiste tirait les ficelles au-dessus de tout ce petit monde, comme si tout était programmé déjà, que tout était prévu, les personnages ne sont finalement que des marionnettes, et le lecteur aussi. Michel Bussi s'est transformé lui aussi en marionnettiste, c'est d'ailleurs un peu tout ce qu'il fait dans ses romans, il nous mène par le bout du fil. Et d'ailleurs, la couverture alors, prend tout son sens et correspond totalement à l'image. 

Le suspense est mené par une main de maître. Même les lecteurs n'aimant pas cet auteur, ne pourront penser autrement. On aime ou on n'aime pas cette façon de faire mais c'est quand même très bien trouvé. Je n'ose imaginer le travail fait en amont par l'auteur, j'aimerais être une petite souris pour voir comment il écrit, comment il pense à tout cela. Quand on a fini le livre, on se rend compte du gigantesque plan que l'auteur a dû mettre en place pour être aussi tordu et précis à la fois. 

Je me suis très vite attachée aux personnages, surtout aux trois femmes. Ce qu'elles vivent est loin d'être évident, surtout qu'elles ont elles aussi leurs propres blessures de leur histoire personnelle, c'est donc loin d'être évident de tout gérer. J'ai eu plus de mal avec Renaud/Hans/Pierre, car je connaissais sa triple identité, donc je me méfiais. Et pourtant, ce que j'ai découvert à la fin le rend pourtant plus sympathique qu'il n'y parait...mais chut.. Je me suis fait balader pendant plus de quatre cents pages, les révélations qui arrivaient en cours de lecture étaient parfois fausses ou remises en doute après, donc je ne savais plus où me situer. C'est un sentiment que j'aime beaucoup avoir dans un roman à suspense, j'essayais de comprendre, de trouver la solution, mais impossible, l'auteur m'a emmenée vers un final que je n'aurais pas du tout imaginé. Et en plus, personne n'est à l'abri, des méchants rôdent, les personnages ne sont pas en sécurité. 

Tout cela donne beaucoup de rythme à la lecture, j'avais tellement envie de savoir que je tournais les pages et avalais les lignes. Ajoutés à cela des chapitres courts, qui font qu'on n'a pas le temps de trouver une réponse qu'une autre énigme nous est donnée. C'est vraiment un récit haletant, l'auteur a vraiment l'art de mener un suspense, de créer une ambiance lourde, j'ai retenu plusieurs fois ma respiration. Le choix narratif à la troisième personne est judicieux car cela permet de garder une certaine distance avec les personnages et avec ce qui leur arrive. Bien sûr, le style de Michel Bussi n'est plus à prouver, il est toujours aussi bon, la qualité ne faiblit pas. Et ce que j'aime beaucoup aussi avec cet auteur, c'est que l'histoire est très dense, mais jamais, à aucun moment, il ne fait de remplissage, de blablas, pas de perte de temps dans la narration, je ne me suis jamais ennuyée une seule seconde, bien au contraire, j'ai eu bien souvent du mal à poser le livre. 

Tout m'a plu dans ce roman, les personnages, le rythme, les sujets évoqués, la peur que j'ai ressentie, ce trépignement que j'avais, cette envie de savoir. La fin est magistrale. Et d'ailleurs, j'aime aussi qu'il ne dévoile pas tout qu'à la fin, on comprend certaines choses au fur et à mesure qu'on approche du final, mais ça n'empêche qu'il me manquait tout de même quelques éléments pour avoir une bonne vue d'ensemble. J'ai passé un excellent moment, je ne suis pas déçue du tout par ce nouveau roman de l'auteur. Je n'ai toujours pas lu de lui "Nymphéas noirs" qui, selon les avis, serait son meilleur, il faut que je profite de l'été pour rattraper cette lacune. 

Si vous aimez les romans de Michel Bussi, si vous connaissez sa patte et son style, vous ne serez pas du tout déçus par ce nouvel opus. C'est du très bon Michel Bussi, vous pouvez y aller les yeux fermés, je vous le recommande vraiment. D'ailleurs, j'aimerais bien retrouver Katel dans d'autres histoires, je trouve que c'est un personnage qui a un fort potentiel, mais bon, je ne suis pas dans la tête de l'auteur... En tout cas, je serais au rendez-vous l'année prochaine pour son nouveau roman, je suis déjà curieuse de voir ce que cela va être. 

Pour conclure, il ne me reste plus qu'à remercier Michel Bussi pour tout ce qu'il m'a fait vivre pendant la lecture de son roman, je ne suis pas là d'oublier tout ce petit monde...

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Trois vies par semaine, de Michel Bussi (auteur). Habiter trois villes différentes ? Posséder trois identités reconnues ? Aimer trois femmes intensément ? ...

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