Marilyn, ombre et lumière de Norman Rosten
Publié aux éditions Seghers
Résumé :
Il l’a rencontrée un jour de pluie. Au bras d’un photographe, elle s’était réfugiée chez lui, à Brooklyn, pour échapper à l’orage. Il n’a pas compris tout de suite qui elle était. Ainsi leur amitié s’inscrira sous le signe de la sincérité. Peut-être étaient-ils surtout liés par la poésie. À Norman Rosten, son ami poète, Marilyn donnait ses textes à lire. Et lui tenta de percer le mystère de la star dans ses vers.
De 1955 jusqu’au dernier jour de la vie de Marilyn, le 4 août 1962, Norman Rosten et sa femme Hedda furent ses intimes, les témoins de ses petits et grands élans, de ses luttes.
À propos de l’auteur :
Norman Rosten est né à New York. Il était l’ami d’Arthur Miller, rencontré à l’Université du Michigan. Essentiellement connu comme poète (il a été nommé poète lauréat de Brooklyn en 1979), il est l’auteur de sept recueils, mais aussi de quatre romans et de pièces de théâtre. Il a écrit le livret de l’opéra Marilyn d’Ezra Laderman et le scénario du film Vu du Pont de Sidney Lumet, adaptant la pièce de Miller. Norman Rosten est décédé à New York 1995 à l’âge de 81 ans.
Mon Avis :
J’ai toujours été fascinée par Marilyn Monroe. Je l’ai découverte dans ses films, j’ai été éblouie par sa beauté. Je la trouvais surtout fragile, j’avais très envie d’en savoir plus sur elle, de découvrir la femme derrière la star. J’ai lu déjà d’autres livres relatant sa vie, ses désillusions, ses rêves. J’y ai trouvé une femme intelligente, qui aimait lire, curieuse de tout. J’ai été attirée par ce roman de Norman Rosten, pour découvrir Marilyn autrement, d’une manière plus intime.
Je n’ai pas été déçue, j’ai à nouveau appris plein de nouvelles informations sur Marilyn. On va fêter au moins d’août les soixante ans de sa disparition. Et quel plus bel hommage que ce livre écrit par son ami, Norman Rosten. Ce livre est paru en 1974.
Lorsque Norman Rosten rencontre pour la première fois Marilyn, il ne la reconnaît pas. Pour échapper à la pluie, elle trouve refuge chez lui, elle est accompagnée par son photographe qui connait bien Rosten et qui pense ainsi attendre chez lui que la pluie cesse. Lorsqu’elle se présente à Norman, il comprend qu’elle s’appelle Marion. Elle n’est pas tellement reconnaissable, pas maquillée, les cheveux mouillés. C’est lorsque Hedda, la femme de Norman, demandera à Marilyn ce qu’elle fait dans la vie, qu’ils comprendront qui ils ont en face d’eux. Une profonde amitié va naître entre eux. Le couple Rosten tombe sous le charme de la jeune femme. Elle est gaie, pétillante. Elle rentrera encore plus dans leur vie lorsqu’elle fréquentera et se mariera avec Arthur Miller, ami de Norman. Les Miller et les Rosten vont passer beaucoup de temps ensemble, des dîners, des réceptions, des vacances. Et même lorsque Marilyn se séparera de Arthur, elle continuera à fréquenter Norman. Celui-ci est un grand poète et c’est ce qui attire aussi Marilyn. Car elle aussi écrit des poèmes, qu’elle fera lire à Norman. Il appréciera sa plume et son talent. Ils resteront liés jusqu’à la fin de Marilyn. Les Rosten la soutiendront toujours, même lorsqu’elle va mal et est internée. Elle était encore pleine de projets, ce dernier été de 1962, qu’elle avait soumis à Norman. Celui-ci lui a écrit une lettre ce 4 août, qu’elle n’ouvrira jamais.
J’ai été profondément émue par cette lecture. J’ai découvert une autre Marilyn encore. Très touchante, très naturelle, différente de l’image que les réalisateurs de films lui donnaient. C’est le premier livre que je lis sur elle qui souligne sa drôlerie en plus de son charme, ses failles, ses contradictions. Elle pouvait avoir de la peine pour des arbres qui meurent à cause d’un muret ou vouloir inviter un Indonésien en difficultés chez elle. On la découvre très empathique, très sociable. C’était vraiment une très belle personne, pas du tout futile comme on pouvait la montrer.
Ce livre se lit facilement, il est très prenant. Il y a des poèmes écrits par Marilyn où l’on ressent toute sa sensibilité. Les mots sont beaux, poétiques, le récit est doux. Norman Rosten parle avec beaucoup de justesse de la vie étonnante de cette femme, de ses films, de sa façon de jouer, de ses rencontres avec des hommes qu’elle respectait, Yves Montand, Joe DiMaggio, Franck Sinatra, et son très célèbre « Happy Birthday » chanté à l’occasion de l’anniversaire du président Kennedy.
Il n’y a pas de chapitre, le livre est divisé en trois grosses parties, correspondant aux moments importants vécus par Norman Rosten avec Marilyn. C’est vraiment très intéressant. J’ai lu le livre d’une traite, pour ensuite relire certains passages en particulier. Marilyn Monroe était une très belle femme, à tous points de vue. Beaucoup ont idéalisé sa vie, ont fantasmé son bonheur. Mais finalement, je ne l’envie pas et n’aurais pas aimé être à sa place. Elle a vécu tellement de déceptions, elle voulait être mère, elle aurait tout arrêté pour cela, mais elle n’a jamais pu avoir d’enfants, faisant des fausses couches. Difficile pour elle de vivre sans être mère.
Marilyn aimait beaucoup la poésie, elle savait que cela pouvait la mener au cœur des choses, au cœur des gens. Elle a fait une belle rencontre avec Norman Rosten, qui l’a toujours soutenue, qui a été un véritable ami pour elle, sans arrière pensée, comme beaucoup d’autres. Elle lui donnait ses poèmes à lire, qu’il approuvait toujours car elle savait manier les mots pour faire de jolis textes. Je vous mettrai à la suite de cet avis quelques phrases écrites par Marilyn.
Je suis très contente d’avoir lu ce livre. Et d’avoir découvert Norman Rosten. Je vais essayer de trouver d’autres livres à lire, des poèmes ou autres textes de lui car j’aime beaucoup sa façon de raconter, la profondeur de ses mots, leur beauté.
Si vous n’avez encore jamais lu de livres sur Marilyn, n’hésitez pas à aller à sa rencontre avec celui-ci. Vous découvrirez la personne extrêmement touchante qui se cache derrière les strass et les paillettes. Vous verrez qu’elle est loin d’être la personne futile qu’ont bien voulu montrer les cinéastes.
Je ressors de cette lecture toute émue. Je pense que je le relirai souvent, pour retrouver la magie des mots de Norman Rosten. Une chose est sûre, les éditions Seghers ont bien fait de rééditer ce texte. En plus l’objet livre est très beau. Il est du meilleur effet dans la bibliothèque.
Il ne me reste donc plus justement qu’à remercier les éditions Seghers de m’avoir pris de découvrir un peu plus Marilyn.
Ça me fait peur. Tous ces gens que je ne connais pas ; ils sont parfois si émotifs. Je veux dire, s'ils vous aiment tant sans vous connaître, ils peuvent de la même façon vous haïr.
Ombre et lumière, souvenez-vous d'elle
Lumière de ses yeux, gris-vert, bleus,
Lumière dansant en elle ; lumière irradiant d'elle,
Tissée d'une autre fibre, plus sombre.
Vivante, éphémère...
Et je veux dire que le public,
Si je suis une star,
Le public a fait de moi une star,
Pas le studio, ni personne en particulier, mais le public.
Mais chacun vous tire violemment de son côté.
Ils voudraient tous un morceau de vous :
Ils aimeraient en quelque sorte
Arracher des bouts de votre vie.
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Marilyn, ombre et lumière | Lisez!
Parmi la pléthore d'ouvrages consacrés à Marilyn Monroe, le témoignage de Norman Rosten, paru en 74 aux Etats-Unis, est certainement le plus authentique. Poète, romancier, dramaturge et scéna...
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