Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Marie-Nel lit

Portrait au couteau de Malika Ferdjoukh

8 Février 2022 , Rédigé par Marie Nel

Portrait au couteau de Malika Ferdjoukh

Publié aux éditions Bayard

 

 

 

Résumé :

 

Hiver 1910. Tous les jeudis, la jeune danseuse Marie Legay quitte l’Opéra de Paris et s’en va poser pour le peintre Odilon Voret. C’est un grand homme sombre, terrifiant, qui peint au couteau. Elle l’a surnommé « l’Ogre ». Ce jeudi-là, le destin de Marie bascule dans l’effroi…

XXIe siècle. Antonin et Élisabeth, étudiants en art, observent avec stupeur la jeune fille qui pose pour la classe de dessin. Flavie – c’est son nom – porte en effet, au niveau du cœur, des cicatrices étranges, semblables à cinq coups de couteau.

Quelques jours plus tard, au musée d’Orsay, Antonin découvre, stupéfait, fasciné, un tableau signé Odilon Voret. Intitulé « Le cœur déchiré », il représente une jeune fille assassinée de cinq coups de couteau…

Qui est-elle ? A-t-elle un lien avec Flavie ? Et lequel ?

C’est le début d’une dangereuse enquête, une enquête dans les mystères du temps, qui va mener Antonin, Élisabeth et Flavie bien plus loin qu’ils ne l’imaginaient…

 

 

À propos de l’autrice :

 

Malika Ferdjoukh a toujours été assez nulle en chiffres, dates, additions et calculs (pendant les cours de maths, elle écrivait des histoires à la fin de ses cahiers, ceci explique certainement cela). Résultat : elle est bien incapable de dire combien de romans, de scénarios et de BD, elle a publiés à ce jour. Elle se trompe systématiquement sur son numéro d’étage, son âge, sa date d’anniversaire, ou le nombre des mousquetaires… D’ailleurs, même ses fameuses Quatre sœurs sont cinq ! Tout de même, elle sait avec (quasi) certitude qu’elle a dans sa maison 104 étagères de bouquins, 17 théières, 3 chats.

 

 

Mon Avis :

 

C’est la couverture qui m’a tout de suite attirée et surtout intriguée. Le dessin est vraiment très beau, il attire l’œil et donne envie de découvrir l’histoire. C’est un livre proposé à un jeune lectorat, pour moi, à partir de dix ou douze ans, selon les habitudes de lecture de l’enfant. En lisant le résumé, j’ai vu qu’il allait s’agir d’un roman à suspense, et j’avais très envie de voir comment il était mené.

 

Je ne vais pas trop revenir sur l’histoire, le résumé le fait déjà assez, et comme dans tout roman à suspense, ce serait dommage de trop en dévoiler.

Tout commence en 1910, avec Marie, une jeune danseuse qui est aussi modèle pour un peintre, Odilon Voret. Cet homme lui fait peur, elle l’a d’ailleurs surnommé « l’Ogre »… On bascule ensuite de nos jours, toujours à Paris. Antonin et Élisabeth sont étudiants en Art. Lors d’un de leurs cours, ils vont être surpris de voir sur le modèle qui pose pour eux, cinq traces au niveau du cœur. Traces qu’ils vont retrouver ensuite sur un tableau, au musée. Tableau de Odilon Voret représentant une jeune femme assassinée de cinq coups de couteau, aux mêmes endroits que le modèle…

Les deux jeunes gens vont mener l’enquête, pour savoir qui est la jeune femme du tableau et quel rapport elle peut avoir avec celle qui pose pour eux.

 

En tant que lectrice, j’ai tout de suite été embarquée dans l’histoire et dans l’intrigue. J’avais quelques indices que n’ont pas les personnages du présent, mais tout est finement brouillé pour qu’on ne devine rien du tout. Le suspense est vraiment bien mené, j’ai soupçonné pas mal de monde et au final, je me suis complètement trompée. J’ai beaucoup aimé l’ambiance du début du siècle, très bien retranscrite, j’ai vraiment eu l’impression d’y être, dans ces petits ateliers de peintre, les couloirs sombres, les ruelles étroites, tout est vraiment bien dépeint et donne beaucoup de réalisme aux faits.

 

Le style d’écriture est très bon, à la fois simple pour un jeune lectorat et en même temps assez soutenu pour permettre aux jeunes de s’enrichir de nouveaux mots. L’autrice a su mener le suspense jusqu’au bout, elle a mis de la tension dès le départ et celle-ci ne baisse pas tout au long du roman. Même pour moi, adulte, je me suis laissée emporter, avec quelques touches de surnaturel qui donnent encore plus de mystère et rajoutent une dose de frissons.

 

Les personnages sont très bien travaillés, on s’attache facilement à eux, j’avais envie de les aider. Je pense que les adolescents arriveront très bien à s’identifier à eux, ils sont très réalistes, ont des réactions de leur âge. Le choix narratif à la troisième personne du singulier permet de garder une petite distance avec les personnages, mais cela n’empêche pas de s’attacher. J’ai vraiment bien aimé les suivre.

 

Ce livre m’a fait penser à la collection « Chair de poule » que lisaient mes enfants. Il a l’étoffe d’un grand, et même pour moi, adulte. Parfois certains romans jeunesse sont trop simples, celui-ci est bien travaillé, et je me suis laissé prendre au jeu.

 

La lecture se fait avec une certaine avidité car j’avais envie de savoir ce qui allait se passer, l’énigme est intense et on a tellement envie de savoir qu’on tourne les pages sans trop se rendre compte. Les chapitres courts rajoutent du rythme à la lecture. Je me suis laissée surprendre par la fin et la résolution de l’enquête. Je ne m’y attendais pas.

 

Je suis vraiment agréablement surprise par ce livre jeunesse qui m’a autant plu qu’un pour les adultes. La police d’écriture n’est pas trop grosse, et donne un beau confort de lecture. J’ai beaucoup aimé le style de l’autrice et je vais continuer à la suivre. Je vais surement offrir ce livre à ma petite-fille, je pense qu’elle se régalera elle aussi.

 

Je ne peux que vous conseiller ce livre, même si vous n’êtes plus des adolescents, vous passerez un bon moment avec ce suspense. Une jolie lecture pleine d’émotions et passionnante.

 

Il ne me reste plus qu’à remercier Malika Ferdjoukh pour ce bon moment de lecture et merci également à Babelio et les éditions Bayard qui m’ont permis de sortir de ma zone de confort.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article