Fragments de Britany Lefebvre

Publié aux éditions Frison-Roche Belles Lettres

Résumé :

Il y a du bon dans le fait de se perdre

Ce n’est pas une tare

de ne pas deviner chaque tour

et chaque détour qui forment notre chemin

Et peut-être bien

que pour profiter pleinement du trajet

il faut s'en éloigner un peu

À propos de l'auteure :

Britany Lefebvre est une rédactrice web indépendante et chroniqueuse radio. L’écriture n’est pour elle ni une envie ni un passe-temps, mais un besoin vital. Son compte Instagram « Indécence et Déraison » est né de la volonté de partager ses pensées et ses écrits. Elle signe ici son premier recueil.

Mon avis :

Ce recueil est le premier d'une nouvelle collection des éditions Frison-Roche Belles Lettres, « Or des lignes ». Le livre objet est très joli, de format semi poche, avec une jolie couverture cartonnée de couleur crème, lui donnant ainsi un aspect épuré et à la fois très classe. L'aspect est déjà un très bon point.

Je lis de temps en temps des poèmes. Je trouve cela très enrichissant. Un poème ne se lit pas comme un roman, enfin pour moi. Je lis plus lentement, je m’imprègne des mots, je relis plusieurs fois pour bien comprendre et surtout pour bien discerner les sous-entendus. Les mots parfois me parlent, parfois moins. Mais cela reste une expérience très enrichissante.

Ici, Britany Lefebvre a séparé son recueil en six parties, représentant les parties importantes de sa vie de 11 ans à 27 ans. Je ne sais pas si le narrateur représente l'auteure réellement, donc je ne peux pas dire si c’est autobiographique ou pas. Les premières parties parlent de sa jeunesse. Tout commence à ses 11 ans, lorsque son père quitte sa mère. À 18 ans, elle rêve de liberté, elle a ensuite 20 ans, l’âge où tous les rêves sont possibles. Elle trouve un amoureux à 23 ans. Et à 25, elle s'installe à Paris, elle découvre la ville, ses trésors. Elle a 27 ans à la dernière partie et elle parle d'écriture, de Paris encore, de la beauté de la ville, de la Tour Eiffel. C’est alors un véritable ôde à Paris. Elle nous livre son expérience de vie dans la capitale, les épreuves qu'elle y vit aussi, et tout ce que cela amène dans son cheminement intérieur.

Ces poèmes sont une sorte de voyage dans la vie d'une jeune fille devenue une jeune femme. J'ai beaucoup aimé suivre les pensées de la narratrice sur la vie, sur les écueils de celle-ci, les épreuves et aussi les bonheurs que la vie nous donne. Des pensées qui nous font réfléchir aussi sur nous, notre propre vécu. Certaines phrases pourraient nous appartenir, du coup elles nous touchent plus, nous atteignent plus facilement par rapport à d'autres que l'on passe plus facilement. J'ai par exemple beaucoup aimé ce qu’elle dit sur les non-dits : « Les non-dits n'ont pas vocation à le rester ».

Je voulais pour cette chronique relever les poèmes ou les phrases qui m'ont marquée, mais en regardant mes notes, je crois qu'il faudrait que je vous recopie le livre en entier. J'ai bien aimé par exemple la définition de la taquinerie : « art de révéler subtilement ce que l'on pense réellement ». Ou encore une autre phrase qui me parle beaucoup : « Pourquoi avoir peur de l'avenir puisqu’il n'existe pas encore ? ». Et je pourrais encore vous en citer plein d'autres. Et bien sûr, ce ne sont pas seulement des phrases, il y a aussi des paragraphes plus longs, parfois même des textes d'une page de long. Je vous ai partagé quelques exemples en photos juste en-dessous de cette chronique.

C’est la construction  de ce recueil qui lui donne toute son originalité et que j'ai beaucoup appréciée. Les styles de police sont différents parfois dans une même phrase, elle est commencée en écriture droite et un mot en écriture cursive se glisse dedans, et vice-versa. Une phrase peut commencer en haut d'une page et se terminer en bas, ou prendre deux pages en vis-à-vis. D'autres poèmes font un effet miroir, les phrases se reflètent à l'envers, comme si elle se mirait dans l'eau. Cela donne un très bel effet, avec une forme de losange pour le tout. J'ai aimé cette façon de faire, chaque page est différente de l'autre, cela rend le recueil très beau esthétiquement et visuellement.

C’est toujours compliqué de faire une chronique sur un recueil de poèmes. Car chaque phrase, chaque mot, est ressenti différemment selon la personne, selon son propre ressenti et son propre vécu. Ce qui me marquera moi peut ne pas marquer un autre lecteur. C’est vraiment très subjectif. Tout ce que je peux vous assurer, c’est que vous ne pouvez pas rester insensible face aux mots, ils remueront quelque chose en vous, ce n'est pas possible autrement.

Plus qu'un recueil de poèmes, c’est surtout un recueil de pensées de notre époque, de notre vie actuelle, qui nous parle de ce que l'on ressent, de l'amour, de l’absence, du partage. Il porte bien son titre, ce sont des « Fragments » de vie, de l'auteure et de nous également.

Moi je me suis régalée et je pense que ça peut aussi être le cas pour vous. J'ai aussi beaucoup aimé la place qu'elle a laissée à Paris, en la décrivant, en lui rendant hommage avec ses mots. Cela donne encore plus envie de se rendre dans cette ville lumière.

Je ne peux que vous conseiller ce recueil. Je suis très contente de l’avoir. Ce que j'aime surtout avec ce genre de livres, c’est le feuilleter de temps en temps, relire et relire certains passages, certaines phrases, des mots. Replonger un instant dedans, afin de retrouver le plaisir de la première lecture.

Je suis très contente d’avoir découvert Britany Lefebvre. Elle tient une page Instagram « Indécence et Déraison » que j’aime suivre, elle y partage également de jolies pensées. J’espère que j'aurais le plaisir de lire un nouveau recueil de ses mots.

Je remercie chaleureusement Britany Lefebvre pour tout ce qu'elle m'a fait vivre pendant la lecture de ses mots. Et un grand merci également aux éditions Frison-Roche Belles Lettres et à leur jolie collection « Or des lignes ».

Fragments | FrisonRoche Belles-lettres

Britany Lefebvre, 26 ans, est officiellement rédactrice Web indépendante à Paris. Officieusement, c'est différent. Elle se confronte à un constat : l'écriture n'est pour elle ni une envie ni ...

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Extraits