Peine capitale par Isabelle Villain
Publié aux éditions Taurnada
Résumé :
Elle marche tranquillement dans la rue, puis le trou noir. Une sensation de brouillard intense et un goût d'éther dans la bouche. Pourquoi elle ? Cela n'a aucun sens.
À partir d'un corps découvert dans un lac du bois de Boulogne à Paris, le commandant Rebecca de Lost, chef de groupe au 36 quai des Orfèvres, s'engage dans une enquête tortueuse. Une course contre la montre. Car les cadavres s'accumulent. Aucun lien évident entre tous ces homicides. Pourtant ce lien existe bien. Et lorsque Rebecca va le comprendre, ce sera le début d'une descente aux enfers.
À propos de l’auteure :
Née au Maroc en 1966, Isabelle Villain a travaillé pendant une quinzaine d'années dans la publicité, l'évènementiel et l'organisation de salons professionnels. Amatrice de littérature policière depuis l'enfance, elle obtient en 2015 le prix Maurice Bouvier pour Peine capitale, et en 2016 le prix polar du festival Jeter l'Encre pour Âmes battues.
Mon Avis :
J’ai découvert Isabelle Villain avec Mauvais genre que j'avais beaucoup aimé. J'ai pris plaisir à la retrouver dans ce roman qui a été écrit avant Mauvais genre et publié chez un autre éditeur ( Ed2A). Taurnada a eu la bonne idée de le reprendre et le rééditer. Il s’agit en effet d'une autre enquête du commandant Rebecca de Lost que j’avais découvert dans le roman précédent.
Dans celui-ci, on la retrouve dans des faits antérieurs à Mauvais genre. Le roman commence très fort puisqu'on se retrouve dans une cave avec une femme prisonnière. Elle ne comprend pas ce qu'elle fait là et ne voit pas ce qu'elle a à voir avec la date que lui énonce son ravisseur. Une autre femme est retrouvée ensuite dans un canal, étranglée et noyée. Rebecca de Lost et son équipe vont mener l’enquête. Une marque dans le cou de la victime ne présage rien de bon. Et les meurtres vont s’enchaîner, sans lien apparent. Et pourtant… les indices vont mener les policiers vers un sombre trafic. Mais pas seulement. Il semblerait que tout soit lié en plus à des événements plus personnels qui touchent Rebecca et un membre de son équipe. La commissaire va tomber de haut, elle était loin de s'imaginer tout cela en découvrant la première victime. Et nous, lecteurs, non plus.
Ce qu'on peut déjà souligner dans un premier temps c’est que Isabelle Villain ne manque pas d’imagination et n'a pas peur de faire souffrir ses personnages. Elle a cet esprit tordu que je retrouve dans les plus grands noms du polar qui fait qu’on reçoit les révélations comme des coups de poing. Je ne m’attendais pas à tout cela. Mais ça m’a permis de mieux comprendre et cerner le personnage de Rebecca. Son équipe d’enquêteurs est à peu près la même que celle que j'ai appris à connaître avec Mauvais genre, sauf qu'ici, j'ai fait la connaissance de Antoine Atlan, un ami de longue date de Rebecca.
J'ai beaucoup aimé tous ces personnages, et je me suis encore plus attachée à eux. Rebecca est une femme au caractère fort mais d'une extrême sensibilité. Elle mène bien son équipe avec de belles relations humaines. Elle cherche toujours à ce que chacun des membres aient de bonnes relations entre eux. Ce n'est pourtant pas gagné à l'avance. Et on comprend tout à fait que les soupçons puissent se porter sur l'un d'entre eux. Mais quand Rebecca apprendra toute la vérité, ce sera un terrible choc pour elle, et je me suis demandée comment elle allait pouvoir se relever après ça.
Comme je le disais, je me suis fort attachée à Rebecca, et pourtant la narration est faite à la troisième personne du singulier. Ce n'est normalement pas un procédé qui rapproche du personnage par rapport au « je » plus intimiste. Mais Isabelle Villain retranscrit tellement bien les sentiments que peuvent ressentir chacun de ses personnages qu’on ne peut pas faire autrement que ressentir leurs émotions.
La lecture se fait avidement, déjà parce que le suspense est prenant mais aussi et surtout grâce au style de l’auteure, fluide, entrainant. Elle distille les informations petit à petit, fait régner un suspense qui prend aux tripes. Mes soupçons se sont portés sur certaines personnes, j'essayais de recouper les indices, mais j'ai eu tout faux. Et plus que la découverte du meurtrier, ce sont ses motifs qui m'ont décontenancée et bluffée. Et l'auteure nous laisse à la fin avec une action à peine achevée, donnant une grande frustration et surtout l'envie d'en savoir plus en lisant le livre suivant, Âmes battues. Ce que j'ai fait aussitôt. Ce second roman était prêt dans ma liseuse, je me suis vite précipitée dessus pour savoir.
Je pense que vous l'aurez compris, j'ai passé un très bon moment avec Rebecca de Lost et son équipe d’enquêteurs, et aussi avec Isabelle Villain, bien sûr. J'en ai appris plus sur eux, certaines zones d'ombre de Mauvais genre ont ainsi pu être complétées. Si vous avez déjà lu Mauvais genre, n’hésitez pas à découvrir Peine capitale, cela vous permettra d'approfondir vos connaissances sur ses personnages. Par contre, il faut bien suivre l'ordre des romans pour mieux comprendre l’évolution de l'inspectrice et de son histoire personnelle.
Je peux vous dire que je me suis précipitée sur le livre suivant pour continuer là où l'auteure m’avait laissée tomber, c’est le cas de le dire. Et je peux vous dire que j'aime déjà beaucoup et tout autant que celui-ci. Je trouve que la maison d’éditions Taurnada porte bien son nom, leurs romans sont de véritables mini tornades et quand on est pris dedans, c’est très difficile d'en sortir et on ne sait pas où on va atterrir ! Je n’ai pour l’instant jamais été déçue. Donc si vous voulez passer des moments renversants, n’hésitez pas à lire les romans de cette maison, et plus particulièrement ceux de Isabelle Villain. Je reviens très vite vous parler de Âmes battues.
Un grand merci à Isabelle Villain pour ce moment de lecture intense, et un autre grand merci à Joël Maïssa des éditions Taurnada pour ce service presse de qualité.
Peine capitale - Isabelle Villain
Isabelle Villain Elle marche tranquillement dans la rue, puis le trou noir. Une sensation de brouillard intense et un goût d'éther dans la bouche. Pourquoi elle ? Cela n'a aucun sens. À partir d'un