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Marie-Nel lit

La comptine de l'auto-stoppeuse de Marjorie Empahiso

16 Avril 2022 , Rédigé par Marie Nel

La comptine de l'auto-stoppeuse de Marjorie Empahiso

Publié chez Le Lys bleu Édition

 

 

 

Résumé :

 

 

Une charmante auto-stoppeuse utilise ce moyen de transport pour se déplacer dans l’Eure et la Seine-Maritime pendant que, mois après mois, des cadavres s’accumulent dans ces départements de la région de Normandie.

Le lieutenant Montrésor et sa partenaire s’efforcent de déchiffrer le sens des vers d’une comptine laissés sur les lieux des meurtres mais malgré tous les moyens mis en œuvre, l’enquête est dans une impasse.

Cependant, la sixième victime et un témoin inattendu et déconcertant leur redonnent l’espoir de mettre enfin la main sur l’assassin.

 

 

 

À propos de l’auteure :

 

 

Pour Marjorie Empahiso, l’écriture est une mélodie entêtante qu’on n’arrive pas à se sortir de la tête ; cette substance illicite qu’on ne devrait pas prendre mais à laquelle on est accro. La comptine de l’auto-stoppeuse est la matérialisation de cet amour obsessionnel pour la plume.

 

 

 

Mon Avis :

 

 

Lorsque Marjorie Empahiso m’a proposé son roman à lire via la plateforme Simplement Pro, j’ai été intriguée par le titre, une comptine, une auto-stoppeuse, ces deux mots ensemble résonnaient étrangement. Le résumé a fini de piquer ma curiosité, je trouve assez rare que le meurtrier soit une femme. J’ai donc eu très envie d’en savoir plus.

 

Je ne sais pas vous, mais quand je vois quelqu’un sur ma route faire de l’auto-stop je le prends très rarement, par peur. Et ce n’est pas avec ce roman que mes craintes vont diminuer. On suit une jeune femme, belle et attirante. Elle fait de l’auto-stop. Elle paraît toute inoffensive, souriante, aimable. Les hommes qui la prennent en stop tombent très vite sous son charme, malheureusement pour eux, car en la prenant dans leur voiture, ils signent bien souvent leur arrêt de mort. La jeune femme tue une personne par mois, et laisse comme indice une comptine qu’elle a écrit. Elle déguise aussi ses victimes selon le message qu’elle veut laisser et selon la saison. En décembre, il est déguisé en Père Noël, en février, en Valentin, etc… Le lieutenant Montrésor et son équipière vont mener l’enquête. Difficile au début de trouver des liens entre les victimes, l’enquête piétine et ils ne peuvent que constater les dégâts de la meurtrière. Pas d’indice, pas de caméra, personne ne peut la décrire. Jusqu’à ce qu’elle fasse un faux pas, et qu’un témoin qu’elle pensait totalement inoffensif vienne en aide aux policiers.

 

On va ainsi suivre les meurtres, dès le premier chapitre, et ce tous les mois pendant un an. Puis petit à petit, c’est l’enquête qui prédomine. Les meurtres ne sont plus détaillés, l’autrice a laissé place à l’enquête menée par les deux policiers. On retrouve un cadavre par mois, mais son meurtre n’est plus détaillé. J’ai apprécié ce fait. J’avais peur d’assister tous les mois aux crimes, car l’autrice les détaille bien au début, mais c’est ensuite l’enquête qui est mise à l’honneur.

 

Dès le début, je me suis demandée ce qui pouvait pousser cette jeune femme à tuer. Je me suis doutée qu’elle avait quelque chose à reprocher aux hommes, mais quoi. Ça on le découvrira sur la fin, c’est odieux, et c’est aussi à quoi je pensais. L’attachement à ce personnage féminin est ambigu, car elle comment des crimes de sang froid, donc théoriquement, on ne devrait pas l’aimer. Mais en même temps, on ressent une fragilité chez la jeune femme qui fait que j’ai eu envie de la protéger et de discuter avec elle pour connaître ses motifs et pour la raisonner. C’est vraiment très particulier quand on a ce double sentiment pour un personnage qui commet des actes cruels. Car elle a des gestes atroces, elle mutile ses victimes. On va découvrir, au fil de l’enquête, ses motivations, et elle n’est pas excusable, mais vu ce qu’elle a vécu, on comprend son geste.

 

Le suspense est bien mené par l’autrice. Elle l’instaure dès le début de l’histoire et ne le lâche pas pendant tout le livre. Les chapitres représentent un mois de l’année. La tension est latente tout le long du récit, rendant ainsi la lecture addictive. Le duo d’enquêteurs est parfois drôle, cela amène des bulles de légèreté pendant la lecture, tendue à cause des meurtres. L’autrice décrit bien les scènes, les décors, les personnages, sans alourdir pour autant le texte.

 

Le style de l’autrice est fluide, et facile à lire. Cependant, je dois relever tout de même quelques défauts qui sont pour moi des fautes de débutant et de primo-romancier. Le texte aurait besoin d’une relecture car il reste des fautes d’orthographe qui sont plus que des coquilles. Je ne relève pas ce fait d’habitude, lorsque je rencontre des fautes d’accord, mais là, ce sont tout de même de grosses erreurs qui ont piqué mes yeux, « boîte à gans » par exemple, ou encore « hottage ». Ce sont de grosses fautes qu’un correcteur n’aurait pas laissé passer. Je pense qu’il serait donc bon et utile de faire passer ce texte entre les mains d’un correcteur. C’est dommage de gâcher une histoire comme celle-ci avec des fautes.

 

Pareil, il pourrait aussi y avoir une révision de la mise en page. Les chapitres sont parfois très longs et n’ont pas de coupure lorsque l’on change de lieu ou de personnages. Ce qui fait que je me suis parfois perdue, une conversation entre deux personnes débutent alors qu’il n’y a pas de retour à la ligne ou de coupure.

Ce ne sont que des petits problèmes qui ne gâchent pas l’histoire en elle-même, mais qui peuvent gêner. J’ai voulu tout de même continuer ma lecture, car j’étais prise au jeu de l’enquête et voulais savoir ce qui allait arriver, donc je suis passée outre les coquilles. Mais je sais que certains lecteurs abandonnent un livre dès qu’ils voient une faute, et c’est vraiment dommage pour ce roman qui a d’autres potentiels. Pour moi, cela n’a été que secondaire, car l’histoire est bien ficelée, elle se tient et se déroule très bien. Je trouve plutôt que le problème vient de la maison d’édition. Sur leur site, ils disent avoir une équipe de correcteurs, mais je ne suis pas convaincue. En fait, je suis plus gênée pour l’autrice que la maison d’édition ait laissé passer de telles erreurs et imprimer le roman tel quel. Pour moi, les maisons d’éditions sont là pour aider l’auteur à peaufiner son texte, mais je me trompe peut-être.

D’habitude je ne relève pas et ne parle pas de ce genre de soucis dans mes chroniques. J’ai été voir sur les réseaux, d’autres lecteurs en ont parlé également. Je fais cela pour rendre service à l’autrice, pour faire grandir son roman. Une bonne relecture et le texte sera parfait.

 

J’ai passé un très bon moment avec ce livre, glaçant et angoissant. Marjorie Empahiso aborde au travers de ses personnages des thèmes forts et durs, dont je ne peux rien révéler, cela vous donnerait la puce à l’oreille. Elle parle vraiment bien de tout cela, de la douleur que cela occasionne, des troubles dans la vie adulte, ce sont de lourdes cicatrices que la personne porte à vie. Cela ne pardonne pas les actes, mais permet de les comprendre.

 

Je suis contente d’avoir découvert une nouvelle autrice, je la relirai avec plaisir. N’hésitez pas vous aussi à partir à la découverte de la plume de Marjorie Empahiso.

 

Il ne me reste plus qu’à la remercier pour ce moment de lecture et pour sa confiance en mon blog.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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