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Marie-Nel lit

Je ne meurs pas je danse de Valéry Grima

9 Février 2022 , Rédigé par Marie Nel

Je ne meurs pas je danse de Valéry Grima

Publié chez Cinq sens Éditions

 

 

Résumé :

 

Stéphanie vingt-huit ans, découvre son compagnon dans le lit de sa meilleure amie. C’est tout son monde qui s’écroule. Pas le temps de s’apitoyer sur son sort, la tempête approche, elle décide de tout quitter.

Cinq ans après, Stéphanie s’apprête à vivre sa première expérience en tant qu’art-thérapeute aux « Jonquilles ». Elle ne sait pas encore que cette maison de retraite regorge de son lot de surprises et de rencontres tout aussi étonnantes ! Elle ne se doute pas non plus de la richesse et de la dangerosité des chemins qu’elle va devoir emprunter pour se libérer de toutes ses chaînes et partir à la rencontre de la femme qu’elle aurait toujours souhaité être.

 

 

À propos de l’autrice :

 

Comédienne, metteuse en scène et éducatrice, Valéry Grima joue et transmet sa passion pour le théâtre depuis plus de vingt ans. La créativité comme résilience, c’est tout naturellement qu’elle devient art-thérapeute. Un métier qui va la conduire au cœur de la relation et sur le chemin de l’écriture. Cette fiction est son tout premier roman.

 

 

Mon Avis :

 

Lorsque Laurent Grima, un auteur que j’apprécie beaucoup, m’a parlé du roman que sa femme, Valéry, avait écrit, j’ai tout de suite été très intéressée par le résumé. Une histoire qui parle d’art-thérapie m’intéresse déjà énormément. Et comme j’ai beaucoup aimé les romans de Laurent Grima, très sensible, je me suis dit que c’était l’occasion de découvrir une nouvelle plume.

 

C’est un premier roman, et je suis épatée par le professionnalisme et la maturité de la plume de l’autrice. En la lisant, je n’avais pas du tout l’impression que c’était la première fois qu’elle publiait un roman.

 

Je ne vais pas trop revenir sur l’histoire en elle-même, il faut la découvrir comme a voulu le faire l’autrice. J’ai fait la connaissance de Stéphanie, une jeune femme de vingt-huit ans, qui quitte tout lorsqu’elle découvre que son mari la trompe avec sa meilleure amie. Je l’ai trouvée alors d’un extrême courage, elle a le bon réflexe de le quitter, de ne pas essayer d’écouter les explications de son mari, et elle quitte tout, tout de suite. Une rencontre va bouleverser sa vision de voir les choses, et on la retrouve cinq ans plus tard, dans un moment où sa vie va prendre un nouveau sens. Elle a en effet suivi des études pour devenir art-thérapeute, et c’est son premier jour dans une maison de retraite. C’est un challenge pour elle, car il faut faire accepter par les patients et par les autres soignants et la direction, les ateliers qu’elle veut créer. Elle ne sait pas encore tout ce que cela va lui apporter, et où tout cela va la mener.

Je me suis tout de suite attachée à Stéphanie. Je me suis énormément retrouvée en elle. Bon, je n’ai pas quitté mon mari ou ne suis pas art-thérapeute, mais j’ai été auxiliaire de vie auprès de personnes âgées, et j’avais la même approche que Stéphanie, le bien-être des personnes en fin de vie. Stéphanie est une personne très sensible, très empathique, elle fourmille de belles idées pour rendre la vie des patients plus douce et facile. Elle arrivera même à amadouer les plus récalcitrants. Elle insuffle à tout ce petit monde un peu de vie, de chaleur et de bonnes ondes. Et c’est tellement important. C’est un métier très difficile, pour bien le faire, il faut aimer les autres, mais le revers de la médaille est lourde, car quand l’un d’entre eux meurt, c’est comme si l’on perdait une personne de sa famille. J’ai connu tout cela, et ce que raconte Valéry Grima au travers de Stéphanie est juste et réel. Je me suis rendue compte en lisant la biographie de l’autrice, qu’elle était elle-même art-thérapeute, elle sait donc de quoi elle parle, et elle le fait très bien. Je suis persuadée qu’il y a beaucoup d’elle en Stéphanie.

 

La plume de l’autrice est vraiment belle, douce, sensible. Elle retranscrit à la perfection les émotions, les paysages, les odeurs, tout est finement transmis à travers les mots, sans longueurs dans le texte, sans lourdeurs. Elle a réussi à attirer mon attention dès les premières lignes et elle n’a baissé à aucun moment. Des péripéties rythment la vie des patients et de Stéphanie, ce n’est pas toujours de tout repos, mais les expériences forment la jeunesse. Et c’est important pour une personne âgée de retrouver un peu d’espièglerie, de jeunesse, et surtout de se savoir encore utile.

 

Comme vous pouvez le voir, cette histoire pousse à la réflexion sur nous-mêmes, sur notre société, qui abandonne nos aînés. On le voit bien en ce moment avec les enquêtes sur un groupe d'Ehpad. C’est honteux de les maltraiter ainsi, de les infantiliser. C’est aussi ce qui m’a révoltée lorsque je travaillais avec eux, et ce qui m’a fait aussi abandonner ce métier, je me sentais impuissante et avais l’impression de lutter contre des moulins à vent…

Je pense que ce livre pourra toucher plein de personnes, et si il pouvait ouvrir encore plus les yeux, ce serait parfait.

 

Pour en revenir à ce livre, l’attachement est renforcé par le choix narratif de l’autrice à la première personne du singulier. C’est une narration que j’aime beaucoup car elle me permet de rentrer dans la tête du personnage, de ressentir au plus près toutes ses émotions. C’est aussi pour cela que je me suis encore plus reconnue dans Stéphanie. Les autres personnages sont tous très bien travaillés, dans leur psychologie, dans leur caractère. Comment ne pas s’attacher à Josette, Marie, Justine, Francette ou Bernard ? C’est impossible. L’autrice sait rendre son histoire très réaliste, j’ai réussi à m’imaginer chacun des personnages, leurs attitudes, leurs physionomies. Je les ai regardés évoluer devant moi comme s’ils existaient réellement.

 

Ce livre ce lit très vite et avec beaucoup d’intérêt. Les chapitres courts amènent du rythme à la lecture. Et en même temps je ralentissais ce rythme, car je n’avais pas envie de quitter tout ce petit monde. C’est un sentiment assez ambigu. J’ai d’ailleurs eu du mal à me mettre dans une autre lecture par la suite, j’ai dû changer totalement de style, tellement j’étais encore hantée par cette histoire. Même maintenant, en écrivant cette chronique, tout me revient alors que cela fait un moment que ma lecture est finie, et si j’avais du temps devant moi, je le relirai avec plaisir rien que pour être à nouveau avec eux…

 

J’ai ressenti un panel d’émotions vastes et variées. Je suis passé très facilement du rire aux larmes. Car on rit aussi, certaines scènes sont fort cocasses. Et j’ai aussi sorti les mouchoirs, tant les émotions étaient fortes.

J’ai vraiment eu un gros coup de cœur pour ce roman, pour la plume et le style de Valéry Grima. Il m’a fait revivre plein de souvenirs et j’en suis encore toute retournée. C’est un premier roman très réussi et je vous le conseille vivement. Partez vous aussi à la rencontre de Stéphanie et tous les autres, je suis certaine qu’ils vous toucheront autant que moi. C’est une ode à la vie, à la résilience.

Je vais suivre avec grand intérêt Valéry Grima, tout comme je suis son mari Laurent, et je serai au rendez-vous pour un prochain roman.

 

Pour conclure, il ne me reste plus qu’à remercier chaleureusement Valéry Grima pour ces très bons moments passés en compagnie de son roman, et a remercier également son mari Laurent qui me l’a recommandé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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