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Marie-Nel lit

Vous reprendrez bien un peu de magie pour Noël ? De Carène Ponte

27 Décembre 2021 , Rédigé par Marie Nel

Vous reprendrez bien un peu de magie pour Noël ? De Carène Ponte

Publié chez Fleuve Éditions

 

 

Résumé :

 

Victoria Delmas, trente-cinq ans, dirige d’une main de fer son agence de publicité. Dans son quotidien réglé comme une horloge, aucune place n’est laissée à l’improvisation, et encore moins aux relations humaines qu’elle considère comme une perte de temps pure et simple.
Jusqu’à un matin de décembre où sa vie bascule. Renversée par un bus, Victoria sombre dans le coma et atterrit dans un… centre de réhabilitation de Noël ! Cette mystérieuse organisation lui propose un marché : pour se voir accorder une seconde chance, elle devra se racheter auprès d’une personne qu’elle a fait souffrir par le passé, et ce avant le 26 décembre, minuit.
Une mission qui risque de lui donner du fil à retordre. Car si Victoria excelle dans son métier, nouer des liens avec ses semblables n’est pas son fort. 
Mais s’il y a bien un moment de l’année où l’on peut espérer un miracle, c’est à Noël !

 

 

À propos de l'autrice :

 

En neuf romans, Carène Ponte a conquis plus de 300 000 lectrices et lecteurs grâce à ses histoires empreintes de légèreté et d’humour, même sur des sujets parfois difficiles. Et dire que tout a commencé en écrivant sur des petits papiers à l’école ! Elle imagine dans chaque livre des personnages universels qui touchent grâce à sa plume moderne, joyeuse et rythmée. Après La lumière était si parfaite, parue chez Fleuve Éditions, voici sa nouvelle comédie de Noël. Tous ses précédents titres sont repris chez Pocket. 

 

 

Mon Avis :

 

Carène Ponte fait partie de mes auteurs chouchous, ceux pour lesquels je suis certaine de passer un bon moment à chaque fois que j'ouvre un de leurs romans. Je partais donc déjà conquise avant même d'avoir commencer ma lecture. Mais on ne sait jamais, il se peut que cela ne le fasse pas une fois de temps en temps. Eh bien non, ce n’est pas encore le cas avec ce dixième roman de l'autrice. Si je devais arrêter ma chronique ici, je vous dirais simplement que c’est une petite pépite, comme les autres romans que j'ai lus d'elle.

 

Je me suis à nouveau régalée avec ce roman. Ce que j'aime surtout dans les histoires de Carène Ponte, c’est que même s'il est présenté comme une comédie de Noël, il aborde des sujets graves en profondeur. Ce n'est pas une romance mièvre comme on peut en voir à la télévision au moment de Noël. D'ailleurs, la romance ici est effleurée à la toute fin du roman. Non, ici, il y a certes des sentiments, mais, comment dirais-je, il y a aussi et surtout beaucoup d'humanité, les personnages sont attachants, parfois énervants, émouvants, drôle aussi. Ils sont comme vous et moi, tout simplement. Il est très facile de se retrouver en chacun d'eux, c’est d’ailleurs mon cas avec certains traits de caractère. Et c’est vraiment ça que j’apprécie chez Carène Ponte, c’est la réalité qu'elle met dans son histoire, dans son personnage, comme si elle vous racontait la vie de personnes ayant réellement existé. Peut-être est-ce le cas d'ailleurs. Et tous ses romans sont comme ça, ils ont de la profondeur, de la densité, les personnages sont palpables. J'aime vraiment beaucoup.

 

Je ne vous parlerais pas trop du contenu de l'histoire, le résumé est juste comme il faut, il ne donne pas trop d'indices et c’est très bien comme ça, je ne vais pas gâcher cela en en dévoilant de trop. L'histoire se déroule au moment de Noël. Les deux premiers chapitres se passent en 1997, où nous rencontrons les personnages au moment de leur enfance, où on peut déjà comprendre l'impact qu’aura la différence d'éducation et de milieu social sur les deux héroïnes. Et on bascule ensuite de nos jours, en 2021, du 16 au 27 décembre. Comme il est dit dans le résumé, on fait la connaissance de Victoria, c’est une jeune femme très droite, elle a été élevée avec ses frères par un père très ambitieux qui a toujours fait du travail et de la carrière ses priorités de vie. Elle est donc pareil, elle a créé sa société de publicité, elle travaille dur, elle ne laisse rien passer à ses employés, pas de concession pour les congés ou pour la déco des bureaux, elle ne veut rien qui distrait le travail. Elle est très autoritaire, il faut dire qu'elle n'est pas très douée avec les relations humaines. Alors quand, après un accident de bus, elle est dans le coma et se retrouve dans un centre de réhabilitation de Noël avec deux sortes d'elfe, sa vie va changer. Car si elle veut rester en vie, il va falloir qu'elle fasse amende honorable et s'excuser auprès d'une personne qu'elle aurait blessé. Vu ses soucis d'empathie et de compassion, c’est une tâche bien ardue. Mais la vie va lui mettre des personnes qui risquent de la changer petit à petit.

On va suivre aussi Dakota, qui travaille dans une radio et vit avec sa grand-mère. C’est le contraire de Victoria, elle a la main sur le cœur, fait passer tout le monde avant les autres et s'oublie complètement ! Elle est surtout très attachée à sa grand-mère, Antoinette, et s’inquiète beaucoup pour sa santé.

 

Je vais m’arrêter là, ne vous inquiétez pas, je ne vous en ai pas révélé beaucoup. Nous sommes à ce moment là encore au début de l'histoire. Victoria et Dakota sont deux femmes complément opposées de caractère, de tempérament et de comportement. Autant l’une est froide et austère, autant l'autre est empathique et chaleureuse. Ces deux personnages sont des extrêmes. Victoria devrait être un peu plus humaine et amicale, Dakota, elle, devrait penser un peu plus à elle et s'octroyer des moments à elle. Elle donne beaucoup mais ne prend pas le temps de recevoir. Le personnage parfait serait un mix des deux.

 

Je me suis très vite attachée à Dakota, j'ai certains points communs avec elle, et aurais à peu près les mêmes réactions. Je me suis retrouvée en elle. Par contre, comme je le disais plus haut, j'ai eu plus de mal à apprécier Victoria à cause de sa rigidité, j'ai appris à l’apprécier peu à peu, et à voir la personne qu'elle est vraiment derrière cette cuirasse. Et puis bien sûr, il y a Antoinette, une grand-mère comme on voudrait tous en avoir, énergique, rigolote et gaffeuse. Je l'ai tout de suite beaucoup aimée, en plus elle adore Sissi avec Romy Schneider, comme moi, je ne pouvais donc que tomber sous son charme.

 

Les personnages sont vraiment très bien travaillés, ils ont du caractère, de l'épaisseur. Ils font réagir et j'adore quand je me mets à parler à mon livre en râlant sur l'une ou en ayant peur pour l'autre. Cela rend tout de même la lecture bien plus vivante. Les émotions aussi sont bien présentes. J'ai souvent été fortement émue,  contrariée, j’ai aussi souvent ri et souri. Le personnage d'Antoinette amène des bulles de fraîcheur qui allègent une situation plus grave. Carène Ponte traite avec beaucoup de justesse de certains faits de société, elle fait passer de très belles valeurs et de beaux messages sur la vie, le temps qui passe, sur la vieillesse, et les soucis qu'elle peut causer. Elle nous rappelle de profiter des gens qu'on aime tant qu'ils sont dans nos vies, les priorités ne sont pas toujours dans le profit, il faut aussi vivre à côté, car un jour il est malheureusement trop tard. Ce roman, ces personnages, font réfléchir sur nous-mêmes et nous font revoir nos priorités. J'aime beaucoup quand un livre m’emporte comme ça et que je me retrouve en totale immersion.

 

Le style de Carène Ponte est toujours aussi bon, il n'y a vraiment rien à dire dessus. Tout est très fluide et se laisse lire facilement. Elle a le don d'arriver à immerger le lecteur dès les premières lignes et de le prendre par la main jusqu’à la fin. Les parties sont découpées selon les jours qui passent, les chapitres alternent entre les deux personnages féminins, ce qui donne beaucoup de rythme à la lecture. Quand on quitte un personnage, on a vite envie de le retrouver. Et pourtant, j’essayais de ralentir ma lecture au maximum, pour rester le plus possible dans l’univers. Je suis presque triste de les quitter, comme on laisse des amies.

 

Le sentiment d’attachement est renforcé par le choix narratif de l'autrice qui est celui auquel je suis le plus sensible puisque que tout est écrit à la première personne du singulier. Ce « je » me permet de rentrer dans la tête du personnage et d’être au plus près de son ressenti. Et ici je me suis mise dans la peau des deux jeunes femmes alternativement et c’est aussi à cause de ça que je me suis autant attachée à tout ce petit monde.

 

Et bien sûr, il ne faut pas oublier que ce roman se passe à Noël et Carène Ponte retranscrit bien la magie des fêtes, elle aime beaucoup cette période et elle le fait très bien ressentir. J’ai lu ce roman juste avant Noël et ça renforce encore plus cette magie et le scintillement des yeux. Il peut aussi se lire après les fêtes pour rester un peu plus longtemps dans l'ambiance ou n'importe quand dans l’année si vous aimez cette période.

 

Je pense que vous l'aurez compris à la longueur de cet avis, quand je suis bavarde, c’est que j'ai beaucoup aimé ma lecture. Je me suis vraiment régalée avec cette histoire. Ce livre me conforte dans mon choix de suivre et de lire Carène Ponte. Je la suis sur les réseaux sociaux et elle est comme ses personnages, drôle et émouvante à la fois. C’est un plaisir à chaque nouvelle publication. Si vous ne la connaissez pas encore, n’hésitez surtout pas à le faire, je vous la recommande à mille pour cent, elle et bien sur ses histoires.

 

Il ne me reste plus, pour conclure, qu'à remercier Carène Ponte pour ce très bon moment de lecture et pour tout ce qu'elle m'a fait vivre tout au long des mots. Et un grand merci également à Fleuve éditions pour ces livres de qualité. La couverture brille et scintille de mille feux, c’est toujours agréable à regarder dans la bibliothèque.

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